Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a engagé des poursuites judiciaires contre l’organisme électoral indépendant et un nouveau parti politique rival, uMkhonto weSizwe (Lance de la nation), dirigé par l’ancien président Jacob Zuma. Cette action en justice souligne les tensions croissantes à l’approche des élections nationales, considérées comme les plus cruciales du pays depuis 30 ans.

L’ANC affirme que le nouveau parti MK ne répondait pas aux critères d’enregistrement en septembre dernier. L’affaire s’est ouverte mardi devant le tribunal électoral de Bloemfontein, dans le centre du pays. Le parti MK pourrait être radié et ne pas pouvoir se présenter aux élections nationales prévues pour le 29 mai, ce qui a suscité des menaces de « guerre civile » de la part de ses responsables.

MK, qui a semé la confusion en utilisant le nom de l’ancienne aile militaire de l’ANC, conteste les accusations portées contre lui. Les tensions se sont encore accrues avec le soutien public de Zuma à MK, provoquant des échanges d’insultes entre les deux partis. Zuma, ancien président contraint de quitter le pouvoir en 2018 en raison d’accusations de corruption, reste un acteur majeur de la scène politique sud-africaine.

Anc Afrique Du Sud Zuma Meeting Municipales Elections 0

L’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994, fait face à un défi majeur lors des prochaines élections, avec des sondages prédisant une perte de sa majorité pour la première fois. Le nouveau parti MK, soutenu notamment dans la province natale de Zuma, pourrait devenir le troisième parti du pays selon les dernières estimations.

Les remarques de responsables de MK sur une éventuelle « guerre civile » si le parti était exclu des élections ont suscité des inquiétudes, en particulier après les émeutes meurtrières de 2021 liées aux manifestations de soutien à Zuma. Ces événements soulignent la fragilité de la situation politique en Afrique du Sud à l’approche des élections cruciales.