Les relations diplomatiques entre le pays de Paul Kagame et celui de Felix Tshisekedi s’aggravent au jour le jour. Une guerre risque d’éclater si l’on ne fait pas attention.

L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, au cours du dixième anniversaire de la signature de l’accord-cadre d’Addis-Abeba a déclaré que : « L’heure est à l’inquiétude. La méfiance est à son comble ».

S’aventure-t-on vers une guerre entre le Rwanda et la RD Congo ? Le président rwandais sur ce sujet a déclaré mercredi « être prêt pour la guerre » car, selon lui, qui veut la paix prépare la guerre.

« Quand vous ne voulez pas la guerre, vous vous y préparez, quand vous voulez la paix, vous vous préparez à la guerre, nous voulons la paix, cette préparation, nous sommes prêts pour la guerre », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse à Kigali.

Kagame, lors de la conférence de presse, s’est aussi penché sur les déclarations faites par Tshisekedi en novembre dernier. Les déclarations d’après lesquelles « les Rwandais ont besoin de la solidarité des Congolais pour se débarrasser des dirigeants rétrogrades comme Paul Kagame ».

« Je pense que le président du Congo, à un moment donné, a dû s’échapper de ses pensées, rappelez-vous, quand il a dit qu’il allait apporter un changement de régime au Rwanda, bien sûr, je n’ai pas pris cela au sérieux. Il devait plaisanter », a-t-il dit.

Il rappelle que son pays reste tout de même engagé sur le chemin de la paix.

« Nous sommes les personnes les plus intéressées par la paix dans cette région. Parce que nous avons manqué de paix pendant si longtemps, nous savons ce que cela signifie, nous en connaissons le coût », a affirmé Paul Kagame, avant de s’interroger comme suit : « pourquoi construirions-nous notre pays comme vous pouvez le voir de vos propres yeux et ensuite faire venir l’instabilité et le détruire ? ».

En ce qui concerne les accusations de soutien au M23, Paul Kagame a fait savoir que ce mouvement est le produit de plusieurs choses mal gérées, « depuis même les dates de l’époque coloniale ». « C’était comme ça avant ma naissance, alors comment puis-je être la cause du problème ? », finit-il par questionner.