En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 Découvrez nos offres pour annonceurs - Publicité 4 Publicité 4 En savoir plus - Publicité 2 Publicité 2 Visitez 3Vision Group - Publicité 3 Publicité 3 banner Publicité 3

Edito- Ousmane SONKO : un bourreau du multiculturalisme sénégalais ?



Edito- Ousmane SONKO : un bourreau du multiculturalisme sénégalais ?
 
« L’être humain est une réalité complexe qui inscrit dans son environnement une nécessaire diversité. », Yves Bonnefoy, Artiste, Critique, écrivain, Poète, Traducteur (1923 – 2016)
Dans une vidéo devenue virale sur la toile, le leader du Pastef Ousmane Sonko a soutenu des propos irrédentistes incompatibles avec toute idée d’unité nationale. Devant un public acquis à cause, il soutient sans sourcier que Macky n’aime pas la Casamance.  Ces propos d’une extrême irresponsabilité jettent une vive lumière sur l’état d’esprit de l’Homme pour qui, on peut sacrifier l’impératif de la cohésion nationale sur l’autel de la conquête du pouvoir. On aurait pu être moins inquiet, s’il était possible de classer ces propos d’une extrême gravité dans le registre d’une simple bourde ou d’une maladresse. Mais, il n’en est rien en réalité. En vérité, le leader du Pastef assume sa posture irrédentiste et le répète à chaque fois que de besoin.
On se rappelle encore, pour s’en désoler, qu’à la suite des malheureux évènements de mars 2021, qu’il a tenté vainement de faire croire au Khalif Général des mourides, qu’on dénombrait plus de victimes mourides que d’adeptes d’autres confréries.  Plus récemment, à l’issue de sa manifestation avortée du 17 juin, dans un live suivi sur facebook par de nombreux sénégalais, Ousmane Sonko a entonné la même rengaine séparatiste, pour dresser la Casamance contre le reste du Sénégal. C’est dire tout simplement, que ces propos constituent une suite logique de sa stratégie qui consiste à semer les graines de la haine dans un terroir, au sein d’une ethnie ou d’une confrérie, pour en tirer des dividendes politiques.
Apologie du chaos, apologie de la haine de l’autre, les graines de la désunion font florès et étalent insidieusement leurs tentacules au pays de Senghor, réputé pourtant, pour son ouverture qui lui a valu l’appellation affectueuse de « pays de la Teranga ». Jamais dans l’Histoire politique du Sénégal, cette forme de conquête du pouvoir qui foule au pied la consolidation de l’exception sénégalaise, n’a été autant usitée par un homme politique. Le Sénégal a connu l’opposant Abdoulaye Wade qui, malgré de nombreuses années bras de fer contre le régime de Abdou Diouf, n’a jamais franchi cette limite.
Pourtant, il n’échappe à personne, qu’hier comme aujourd’hui, et toujours dans l’optique d’un monde de plus en plus en trouble, l’un des défis phares qui interpellent toutes les nations désireuses de vivre en paix, est de combattre toute forme de repli identitaire. Cette conception réductrice fondée sur la vision du monde à travers le prisme de sa seule identité et sur la négation de l’autre, porte en elle les germes du chaos. Le constat est clair et sans équivoque. Toutes les nations qui se sont essayées à ce jeu dangereux de l’ethnocentrisme, ont réveillé en leur sein, les démons de la division, le revers symétrique de la violence et de l’instabilité.
Nos frères ivoiriens gardent encore le souvenir douloureux de la notion d’«ivoirité », synonyme de  sectarisme étroit et l’expression d’une xénophobie inquiétante, qui a plongé leur pays dans une division sans précèdent. Le cas du Rwanda est aussi là pour démontrer les conséquences fâcheuses d’une vision sectaire. En effet, entre avril et juillet 1994, quelque 800 000 hommes, femmes et enfants, principalement Tutsis, ont été massacrés au Rwanda, en raison de l’accumulation de haines entre les castes Hutu et Tutsie. La liste est loin d’être exhaustive et on pourrait continuer à citer encore et encore…
Sans jouer au catastrophisme, ni encore moins aux oiseaux de mauvais augure, osons le dire clairement : nous ne sommes pas à l’abri de ce qui arrive aux autres si nous empruntons l’itinéraire qui a conduit à leur décadence. Si nous ne cherchons pas à consolider l’exception sénégalaise qui est loin d’être un acquis, notre issue ne sera pas des meilleures.
Que les zélateurs d’un Sénégal divisé soient alors, sans état d’âme, mis hors d’état de nuire.  Il y va de la survie de notre nation fondée sur une volonté de vie commune, une cohésion qui transcende les appartenances religieuses, ethniques, confrériques et que sais-je encore…
A l’heure où le monde marche au rythme des grands ensembles, la vie en autarcie a fini de montrer ses limites. L’histoire a démontré, à juste raison, que les flammes de la désunion s’éteignent difficilement et emportent tout sur leur passage.
 

Rejoignez DOINGBUZZ PREMIUM

Découvrez un monde de contenus exclusifs et d'opportunités.

Accédez Maintenant

Lancez-vous dans une nouvelle aventure avec DoingBuzz

Découvrez une multitude d'offres d'emploi et de bourses d'études adaptées à votre parcours.

doingbuzz DIRECT
Mots-clés associés à l'article :

Newsletter

Abonnez-vous et accédez à tous nos articles en premier !