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NDENE BITEYE, 39 ANS : Un digne ambassadeur des jeunes reporters s’en est allé

Il a guidé mes premiers pas au sein de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs). Il a battu campagne pour moi lors de mon élection, en mars 2013, au poste de chargé de formation, lorsque mon excellent confrère El Hadji Thierno Dramé dit «Le Jeune Thier» venait de remplacer Astou Mbène Kane à la tête de la Cjrs. Je me souviens encore, comme si c’était hier, de la forte délégation de journalistes qu’il a mobilisés, tous venus pour me soutenir. J’étais à l’époque un illustre inconnu de la presse écrite qui devait en découdre avec des célébrités de la Rts. En bon «directeur de campagne», Pape Ndéné Bitèye a contribué à faire battre à plate couture tous mes rivaux, ce jour-là, à la Piscine Olympique. Un coup qu’il a réédité en juillet 2016, quand je fus élu, par acclamation, président des jeunes reporters du Sénégal. Son travail remarquable avait, d’ailleurs, poussé tous les prétendants au trône à désister à la dernière minute. Je perds un valeureux «chef de guerre», au mauvais moment. «Papa Ndéné», comme l’appellent affectueusement ses proches, n’a   jamais cessé d’œuvrer pour le rayonnement de la Cjrs. Il en a toujours été un digne ambassadeur. Son décès survient au moment où il était de plain pied dans l’organisation du 9è gala annuel de la presse qui se tiendra, s’il plait à Allah, en décembre prochain.

C’est grâce à sa médiation qu’on a pu décrocher un artiste de renom pour animer ce grand rendez-vous de la presse sénégalaise. Je me souviens encore, comme si c’était hier, de nos virées nocturnes si mémorables, avec notre bande de copains, occasion où on piaillait sur notre plan de carrière à Walf. Je me souviens encore, comme si c’était hier, lorsqu’on partait à la banque avec Magib et Dicko à chaque fin du mois, quand il me disait : «boy, kandji bi niorna. Nagnou deme piquirou (Ndlr : Boy, le fruit est mûr, allons le cueillir)». Je me souviens encore, comme si c’était hier, ses coups de fil à chaque fois que je rate une réunion de rédaction quand il me lançait au bout du fil : «boy, t’a encore raté un cours magistral de Camou (Ndlr : surnom donné à Abdourahmane Camara, directeur de publication de WalfQuotidien)».

Lorsque l’on vit un deuil, les mots font souvent défaut pour décrire ce que l’on ressent. On peut se sentir isolé, submergé par ses émotions et surtout bien seul avec sa douleur.  Ndéné, nous avions ensemble fait tant de choses. Nous avons partagé les soucis et les travaux quotidiens.
Et voilà que maintenant tu nous quittes.
Plus qu’un ami, plus qu’un  confrère, c’est un frère qui part à la pointe du pied. A 39 ans, Papa Ndéné laisse derrière lui une presse orpheline, une corporation brutalement sevrée d’un être si cher qu’on pleure encore. Et encore. Pour toujours.

 

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