L’armée espagnole aurait décidé de sécher l’édition 2021 de l’exercice militaire « African Lion », prévu du 7 au 18 juin au Maroc. Le ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles a révélé que l’armée ibérique ne participera pas à ces traditionnelles manœuvres, qui verront la participation de 7 800 soldats, 67 avions, dont 21 de combat et 46 d’appui, et deux composantes navales. Son coût s’élève à 32 millions d’euros. De même, l’Algérie ne sera pas de ce rendez-vous.
Officiellement, le ministère espagnol de la Défense, dirigé par Margarita Robles, avance des « raisons budgétaires » pour ne pas prendre part à ce rendez-vous. Néanmoins, sous couvert d’anonymat des « sources gouvernementales » affirment au quotidien El Pais que l’Espagne ne souhaite pas que sa participation à l’« African Lion 2021 » soit interprétée comme un acte de reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara.
Une preuve de plus attestant de la divergence de vues entre Rabat et Madrid sur la question du Sahara, et ce depuis la décision de l’ancien Président Donald Trump du 10 décembre 2020. A l’image de l’Espagne, bien évidemment, l’Algérie ne participera pas à ces traditionnelles manœuvres militaires qui verront la participation de 7 800 soldats, 67 avions, dont 21 de combat et 46 d’appui, et deux composantes navales, pour un coût de 32 millions d’euros.
L’exercice de cette année consacre la « marocanité du Sahara Occidental », sachant qu’elles auront lieu, outre Tan-Tan, à Mahbès (à seulement une centaine de kilomètres des camps de Tindouf en Algérie, ndlr), et Dakhla. Une première dans l’histoire de cette opération militaire. Une décision aux connotations politiques qui va à l’encontre des intérêts de l’armée espagnole qui veulent renforcer leurs acquis en matière de lutte contre le terrorisme.
La presse marocaine rappelle la participation, au mois de mars dernier, de l’armée espagnole à un séminaire au Niger, dédié à la lutte contre le terrorisme, sans oublier la présence du président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, au sommet G5 Sahel, organisé à Nouakchott en juillet 2020, auquel ont pris part le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.