A l’occasion de la 60ème anniversaire d’indépendance du Bénin, les médias et personnalités du pays se sont accordés un droit de regard sur les réalisations de leur gouvernant. Ainsi pour le Docteur en médecine, ardent défenseur de la démocratie Nadin A. Tayéwo Kokodé Patrice Talon n’est qu’un « éternel belligérant ».
Pour le fervent défenseur de la démocratie, Tayéwo Kokodé, le chef de l’Etat béninois Patrice Talon n’est plus qu’un éternel rôdeur. Ni plus ni moins. C’est à travers une émission spéciale intitulée « 60 ans d’indépendance : droit d’inventaire », diffusée sur sa page Facebook que le docteur en médecine s’est prêté à un moment d’analyse de la marche de son pays depuis son accession à l’indépendance jusqu’à cette date.
Même si on s’attendait à voir la gouvernance de l’actuel président en matière de démocratie devenir sujet phare de cette intervention, on était tout de même loin de s’imaginer une médiocre note pour Patrice Talon.
Selon Dr Nadin A. Tayéwo Kokodé, sur le plan démocratique, le Bénin a connu une régression sous la gouvernance du président Patrice Talon.
Il a évoqué des situations qui montrent selon lui que le Chef de l’Etat cherche en toute circonstance à régner en tant que tout puissant. Selon Tayéwo Kokodé, le président Patrice Talon livre perpétuellement un combat sans adversaires réel. « On a l’impression que Le président Patrice Talon est un éternel belligérant », a-t-il fini par lâcher.
Pour le Docteur, le président Patrice Talon qui a connu un difficile chemin avant son accession au pouvoir, était parti pour être un protecteur de la démocratie. C’est donc une désolation que de le voir en réalité se “tromper” de mission. « On découvre aujourd’hui qu’il s’agit de quelqu’un qui régente comme Mao. Je pense et vous faites…vous suivez. Non ! Nous sommes en démocratie. Et le peuple béninois est jaloux de sa démocratie. Je pense que cela, le président Talon l’a oublié. », a-t-il déclaré.
Patrice Talon qui a de même soumis toutes les institutions, notamment l’Assemblée nationale qui devrait dans une démocratie jouer le rôle de contre-pouvoir n’est plus visible que comme un dictateur. « Aujourd’hui, il a soumis l’Assemblée, il a soumis les institutions. A partir de cet instant, il règne en tribuns, il règne en Jupiter ; il faut avoir le courage de le dire », a-t-il déploré justifiant que « Le ministre de la justice et le président de la Cour constitutionnelle sont ses deux avocats ».
« Comment est-ce que le Chef d’Etat d’un pays démocratique peut avoir ses deux avocats comme ceux qui doivent gérer la justice dans le pays ? Ce n’est pas possible », s’interroge Tayéwo Kokodé.
Sur la question d’un second mandat pour le président Patrice Talon, Tayéwo Kokodé pense que le débat est dépassé et n’a plus sa raison d’être. A l’en croire, le président Patrice Talon a promis faire un mandat, il devrait donc normalement et logiquement partir au bout des 5 ans. « Après les 5 ans, en homme loyal et de parole, je pense qu’il va s’en aller. Ce n’est même pas le départ du président qu’on attend puisqu’il a dit qu’il ne se représenterait pas. Son départ est acté », a coupé le Docteur.