Les restrictions d’accès à Internet, en place depuis trois mois en Guinée, ont été levées dans la nuit de jeudi à vendredi, marquant ainsi une évolution significative après la dissolution du gouvernement plus tôt cette semaine par la junte militaire au pouvoir depuis deux ans et demi.

Ces restrictions, qui avaient été imposées en raison d’un prétendu « problème » de sécurité selon les autorités guinéennes, ont été accompagnées de mesures supplémentaires telles que la suppression de chaînes de télévision des principaux bouquets de distribution et le brouillage de fréquences radio. Cette décision avait suscité des manifestations de colère, notamment de la part des journalistes.

L’évolution récente de la situation politique en Guinée, marquée par la dissolution du gouvernement, a été suivie de près par la levée soudaine des restrictions d’accès à Internet. Cette décision inattendue a suscité des réactions variées sur les réseaux sociaux, certains exprimant leur scepticisme quant aux motivations des autorités.

La levée des restrictions survient alors qu’une peine de six mois de prison ferme a été requise à l’encontre du responsable d’un syndicat de presse pour avoir appelé à manifester contre la censure des médias et d’Internet. Le verdict de cette affaire est attendu vendredi.

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Depuis le coup d’État militaire de septembre 2021, qui a renversé le président élu Alpha Condé, toute manifestation est interdite en Guinée. La junte au pouvoir est confrontée à une opposition croissante, notamment de la part des syndicats, qui ont annoncé une grève générale et illimitée à partir de lundi.

La levée des restrictions d’accès à Internet pourrait être perçue comme une tentative des autorités de calmer les tensions sociales et de répondre aux revendications des syndicats. Cependant, certains observateurs soulignent que cela ne résout pas les problèmes plus profonds de gouvernance et de respect des droits de l’homme en Guinée.