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JUSTICE : ETO’O ET ALAIN FOKA SORTENT L’ARTILLERIE LOURDE CONTRE LE PRÉFET DE LA MIFI

Me Alice NKOM est militante des droits de l’homme, avocate au barreau du Cameroun, et avocate d’Alain FOKA dans le procès ouvert ce 23 Juillet 2020 au tribunal de première instance de Douala-Bonanjo contre le préfet de la MIFI pour diffamation sur le sieur FOKA.

Voici ci dessous en intégralité l’interview retranscrite de Me Alice Nkom accordée à ABK Radio

ABK RADIO : Qu’êtes-vous allée faire à l’audience ce matin du 23 Juillet 2020 ?

Nous sommes allés à l’audience parce que nous avons saisi le tribunal correctionnel, pour des faits de diffamation à l’encontre d’Alain FOKA et même de Samuel ETO’O. Tout ce monde qui a très gentiment essayé d’apporter du cœur et de la générosité dans cette catastrophe de NGOUACHE que vous connaissez tous, qui a fait des malheureux, des morts et envoyé des familles dans la rue. Vous avez certainement suivi et couvert ce douloureux incident, et qui partait de très bons sentiments. En ce qui me concerne personnellement, ALAIN FOKA a eu l’affection, l’amitié de me confier son projet bien avant qu’il ne soit mis à exécution. Il m’avait dit : « tata, je vais le faire, j’ai pu réunir quelques âmes de bonne volonté, du réconfort, de l’aide, de l’assistance à ces personnes qui se retrouvent sans toit, orphelins, et parfois des parents qui ont perdu des enfants ».

Alain FOKA a pu réunir des gens comme SAMUEL ETO’O, et d’autres personnalités, pour qu’on puisse apporter quelque chose à ces enfants sinistrés.
Et il m’a dit la voix cassée qu’il n’allait pas demander de l’argent, parce que certainement il connait bien la mentalité des Camerounais, par rapport à l’argent. On demande simplement par exemple des gens qui vont construire des maisons et les mettre à la disposition des familles, et payer la scolarité des enfants victimes de la catastrophe etc. Il a réuni des architectes pour dessiner des maisons, bref, tout ce qu’il faut pour qu’une maison sorte de la terre. Donc aujourd’hui toute cette bonne volonté, tout cet élan du cœur, de générosité a été gâché par conférence de presse tenue par monsieur le préfet de Bafoussam, où il disait que toute cette opération de générosité est une vaste escroquerie internationale de monsieur FOKA et de monsieur ETO’O, vous vous rendez compte ?

Une conférence communiquée publiquement avec ces déclarations reprises et publiées par le journal le MESSAGER et d’autres. Vous voyez ? Une bonne action comme celle-ci, détruite par le préfet de la MIFI.
« Le Cameroun a le mérite de transformer un paradis en enfer ou encore de transformer la générosité en horreur. »
On ne fonctionne qu’avec ce logiciel; on ne sait pas ce que c’est que faire du bien, apporter son oreille, son bras, ou sa poche à l’autre parce qu’il souffre. On ne sait pas ce que signifie la solidarité. Quand ce sont les plus hautes autorités administratives d’une ville comme Bafoussam qui le démontrent, vous vous dites que le mal est plus profond. Regardez … Comment a-t-on transformé ou fait glisser la CAN qui devait être une grande fête? Vous savez ce que c’est devenu dans ce pays.

Nous les avocats (ETAMGA, Me Dieudonné HAPPI, Me Kadji) avons décidé d’aller laver l’honneur d’Alain FOKA et de l’accompagner dans cette bataille, dans ce combat, dans ce projet qui est celui de la force du droit que représente monsieur FOKA contre le droit de la force de monsieur le préfet.
« Ces déclarations de monsieur le préfet sont une honte pour le Cameroun. »

ABK RADIO : Vous avez cité à comparaitre directement monsieur le préfet de la Mifi au tribunal de première instance de Douala-Bonanjo… c’est quoi l’objectif de cette citation directe, Me Alice NKOM?

Alors ; l’objectif est qu’il vienne d’abord répéter devant le tribunal ce qu’il a dit en mondovision et d’assumer. Ça va permettre à monsieur FOKA de lui montrer à ce préfet, à quel point ses propos ont été calomnieux, diffamatoires, infractionnels, criminels, et laver ainsi son honneur et la considération qu’il a dans le monde entier.

Vous connaissez l’envergure internationale de monsieur FOKA, il est une fierté pour le Cameroun, une grande fierté. Une telle diaspora, dynamique, généreuse, agissante, compatissante est toute salie par un préfet ?

ABK RADIO : L’initiative « rebâtir NGOUACHE » avait été lancée par ALAIN FOKA et soutenue par Alex SIEWE, ANDRE SIAKA, SAMUEL ETO’O FILS et d’autre autorités et intelligences économiques du Cameroun, les maisons ont commencé à être construites, qu’est-ce que vous avez ressenti quand vous avez vu le Maire de Bafoussam 3 (soutenu par le préfet) menacer de détruire ces maisons ou stoppant les constructions alors que les sinistrés n’ont pas logis, sont abandonnés à eux-mêmes et broient du noir ?

Me ALICE KOM : Je suis mortifié quand je vois ça !
« Je suis désespérée de mon pays et j’ai peur, J’ai peur pour vous les jeunes, mes enfants, J’ai peur pour tous les Camerounais, j’ai peur de ce pays.«
CAMAIR CO qui devait être une fierté, vous voyez ce que s’est devenu. On ne peut pas continuer comme ça ! On ne peut pas ! Il faut sonner l’alarme, je suis malheureuse, je suis mortifiée, je souffre et je pense que je ne suis pas la seule. Avec une telle mentalité, nous sommes en train d’enterrer le Cameroun ; un enterrement honteux. Un pas de première classe, il faut que nous nous battions, et c’est ce que nous faisons ce matin pour que ça ne continue pas, voilà la pandémie qui est déjà étendue, ce mauvais esprit, cette mauvaise mentalité du Camerounais qui ne veut pas avancer et qui surtout empêche quiconque Camerounais ou autre qui veut avancer vers celui qui a besoin de le faire et cela avec la force, avec l’autorité que lui confère le décret qui l’a nommé à ce poste-là.

Il faut combattre ça avec la dernière énergie raison pour laquelle je me suis levée ce matin à 4h, pour le tribunal, au côté de mes confrères , et j’espère que de l’autre côté, ils auront le courage de se présenter devant les autorités de l’ordre, devant l’institution judiciaire pour se défendre et pour montrer à quel point ils sont fiers de ce qu’ils ont fait et ils vont répondre pour nous dire que sont devenus les victimes de NGOUACHE , il faut que ça les empêche de dormir…
…Après l’audience

ABK RADIO : Me Alice NKOM, vous sortez de l’audience, quelles sont les conclusions du tribunal ?

L’affaire a été renvoyée au 27 Aout prochain, pour permettre au plaignant que nous représentons, de verser la somme de 40 000 frs à titre de consignation, c’est la règle, et de déposer l’original de la citation directe. En outre, ce renvoi doit voir comparaître le prévenu, c’est-à-dire la personne poursuivie qui est M. le préfet de la Mifi M. CHOUAIBOU et l’ouverture des débats. Ça nous satisfait parce que c’est la règle. Jusque-là, il n’y a rien à dire, c’est comme ça que les choses se passent.
« Donc nous avons noté la date de renvoi de la prochaine audience, 27 Aout 2020 et nous espérons que de l’autre côté, celui qui est poursuivi et qui est tenu de par la loi, de comparaître en personne sera là.«

ABK RADIO : L’avocat de M. le préfet était-il à cette première audience ?

Je ne pense pas que M. le préfet ait déjà pris un avocat. Peut-être que pour le moment son avocat c’est sa hiérarchie. Pour le moment, il n’y a pas d’avocats constitués.
Merci Me Alice NKOM et Rendez-vous le 27 Aout.

Source : Camerounweb.com

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