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Les Difficultés d’accès aux soins pour les jeunes migrants en France



Les mots résonnent douloureusement dans les oreilles d’Abdoulaye, un jeune migrant de 16 ans. « Je suis découragé, et j’ai mal », confie-t-il. Une balle logée dans son pied depuis son périple en Libye continue de lui causer des souffrances insoutenables.

Comme de nombreux autres jeunes migrants isolés, Abdoulaye se heurte à d’énormes difficultés pour accéder aux soins en France. Une situation alarmante dénoncée non seulement par les associations, mais aussi par l’ONU.

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Obstacles Administratifs en France

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Les mineurs non accompagnés (MNA) font face à de nombreux obstacles administratifs qui les empêchent d’être pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Cette réalité a de « lourdes conséquences » sur leur santé, déplorent les associations Médecins sans frontières et Médecins du Monde.

Elles ont porté ce problème devant le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, qui a exprimé ses inquiétudes dans un rapport d’évaluation publié vendredi 2 juin 2023. Ce rapport souligne notamment l' »accès insuffisant » des MNA aux structures de protection de l’enfance et aux soins de santé, qu’ils soient physiques ou mentaux.

Accès aux Soins

Pour les jeunes migrants, la galère commence lorsque l’administration refuse de les considérer comme des mineurs isolés. Les raisons invoquées sont souvent le manque de preuves de leur âge ou le fait qu’ils ne sont pas réellement isolés. Euphrasie Kalolwa, de Médecins sans frontières, explique que ces jeunes ont la possibilité de faire appel de cette décision.

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Dans 80% des cas suivis par l’ONG, l’appel aboutit favorablement. Cependant, la procédure n’est pas suspensive. C’est un point que l’ONU a recommandé de modifier, en prônant le « bénéfice du doute » en faveur des intéressés.

Pendant la procédure d’appel, les jeunes sont exclus de la Protection universelle maladie pendant de longs mois. Cette protection leur permettrait d’avoir une prise en charge des frais de santé sans interruption de droits. En attendant, ils doivent essayer de s’affilier à une autre forme de couverture, l’Aide médicale d’État.

Cependant, cette dernière offre un panier de soins plus restreint et sa mise en place nécessite de longues semaines de formalités. Les jeunes n’ont accès qu’aux soins d’urgence ou doivent se rendre dans des structures comme les « permanences d’accès aux soins de santé », qui sont souvent saturées.

Procédures Kafkaïennes

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La situation se complique davantage lorsque les jeunes migrants sont considérés comme majeurs par l’administration, mais comme mineurs par certains hôpitaux. Certains établissements exigent la signature de représentants légaux pour prodiguer des soins à ces jeunes, créant ainsi une difficulté kafkaïenne. Abdoulaye en a fait l’expérience lorsqu’il a essayé de faire enlever la balle logée dans son pied depuis deux ans.

Médecins sans frontières a dû rappeler à l’hôpital que la Haute Autorité de santé prévoyait une procédure pour ce type de cas, permettant au jeune Guinéen de consentir lui-même aux soins. Finalement, un nouveau rendez-vous a été fixé et l’opération devrait avoir lieu dans les premiers jours de juin.

Les Conséquences sur la Santé Mentale

Les Difficultés D'Accès Aux Soins Pour Les Jeunes Migrants En France

Les histoires d’Abdoulaye et d’autres jeunes migrants soulignent l’impact de la galère administrative sur leur santé somatique et mentale. Euphrasie Kalolwa souligne que ces jeunes vivent dans un état de détresse. Ils souffrent d’insomnie, de troubles de l’humeur et sont psychologiquement épuisés.

Parmi les migrants pris en charge dans le centre de Pantin, géré par Médecins sans frontières, plus d’un tiers souffre de stress post-traumatique causé par les souffrances endurées lors de leur périple. Beaucoup ont survécu à des naufrages en Méditerranée. De plus, plus de la moitié des jeunes migrants sont affectés par un « trouble réactionnel à la précarité », un état qui n’existait pas avant leur arrivée en France.

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