La flambée de violences qui s’est emparée de la ville de Dabou, à l’ouest d’Abidjan, depuis le 19 octobre 2020, a été particulièrement meurtrière. Les chiffres de la police sont éloquents à ce sujet.
“ Comme point partiel, l’on dénombre 41 blessés et 08 décédés au cours de cette journée suite à cette attaque entre communautés autochtones, allochtones et allogènes de Dabou. Précisons que ces corps sont présentement conservés à la Morgue de Dabou”, établit une note de police faisant le point de la situation d’affrontements intercommunautaires.
D’après cette note de police, quelques victimes ont pu être identifiées dans ce carnage inter-ivoirien . Il s’agit, indique la note, de 1.M. KONATE BEH, 65 ans, ivoirien, retraité, domicilié à Wrod-extension, sans autres précisions qui a été égorgé à son domicile par des inconnus armés d’armes blanches; 2- M. MELESS Adou Péniel, une quarantaine d’années dont le crâne a été fracturé sur la voie de Débrimou.3- M. MAMADOU DIALLO, 66 ans, burkinabé, sans autres précisions.4-M. SAWADOGO Hach KONAN, 36 ans, ivoirien, sans autres précisions ;5-DÉGBA AIMÉ, 38 ans, ivoirien, sans autres précisions.
Selon le rapport de la Police, ces violences ont mis en présence des individus armés de machettes, gourdins et armes à feu. Nous avons ” entendu des coups de feu des fusils de calibre 12mm provenant des tireurs embusqués dans la plantation d’hévéa situé entre le carrefour menant au quartier Mangorotou et le village de Débrimou“, révèle la note.
Les renforts de Gendarmerie et de Police ayant réussi à ramener le calme, un couvre-feu est instauré depuis le 21 octobre. En outre, “Une information a été ouverte sous OP n° 3474/PU-DAB du 21/10/2020 à 16h45mn”, termine le communiqué.
La contestation du 3e mandat d’Alassane Ouattara vire progressivement en affrontements intercommunautaire en Côte d’Ivoire à neuf jours de la présidentielle.