Il s’agit d’une action humanitaire préoccupante, et c’est ce à quoi nous assistons à propos de l’engagement du Rwanda à soulager les victimes du Nyiragongo en construisant un village moderne au Nord-Kivu.
Le représentant de l’Etat Claude Misare Mugomberwa a exprimé sa préoccupation.
La promesse du Rwanda de dépenser 30 millions de dollars américains pour construire un village moderne pour les personnes touchées par l’éruption du volcan Nyiragongo n’a pas rendu les gens heureux.
Pour certains, la décision de Paul Kagame de fournir une aide humanitaire doit être considérée avec prudence. C’est en tout cas la conclusion du sujet soulevé par Claude Misare Mugomberwa, le représentant national du Bureau de l’Assemblée nationale.
En effet, le parlementaire n’a pas caché sa surprise, et il est aussi l’un des représentants du peuple congolais. Face à cette nouvelle, il a directement appelé les affaires sociales, l’action humanitaire et l’unité nationale pour faire passer ces dossiers :
« Quelles sont les motivations réelles qui auraient poussé le Rwanda à opter pour la construction des maisons en faveur des sinistrés du volcan Nyiragongo ? Quelle est la position de votre ministère au sujet de cette assistance humanitaire ? »
Pour l’élu d’Uvira, même si l’aide humanitaire peut être l’œuvre de toute personne physique ou morale, l’offre rwandaise pose problème. Selon lui, il n’est pas « opportun pour le Rwanda d’assister la RDC, dans la mesure où ce serait une façon pour le Rwanda de faciliter l’entrée massive des groupes armés » Les groupes armés sont souvent responsables d’attaques meurtrières.
En effet, le Rwanda est cité par les pays voisins depuis de nombreuses années, et ces pays sont à l’origine de l’instabilité dans la partie orientale de la République démocratique du Congo.
Outre les accusations portées contre l’État rwandais lui-même, l’existence de rebelles FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), l’un des principaux pelotons d’environ 125 groupes armés identifiés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, est une vieille réalité.