Le général Brice Oligui Nguema, président de la Transition, a annoncé qu’il renonçait à son salaire de chef de l’État. Cette décision, révélée dans le 20ᵉ communiqué du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), a été prise afin de permettre au pays de faire des économies compte tenu de la situation financière préoccupante héritée du régime précédent.

Le général-président a décidé de ne pas toucher son salaire de président de la République pendant toute la durée de la Transition qu’il dirige. Au lieu de cela, il se contentera de son salaire de commandant en chef de la Garde républicaine, poste qu’il occupe actuellement. Ce geste vise à alléger les charges financières du pays dans le contexte de difficultés économiques graves.

Selon les autorités en place, la situation financière du Gabon, héritée du régime précédent dirigé par Ali Bongo pendant 14 ans, est bien plus alarmante que ce que l’on imaginait. Le Comité pour la transition et la restauration des institutions a déclaré que chaque jour qui passe révèle l’étendue de la dégradation générale du pays et de ses finances publiques. La junte militaire en place accuse l’ancien gouvernement d’avoir dilapidé les fonds publics, qualifiant cela de « furie criminelle ».

Le général Oligui Nguema justifie son geste en se disant conscient des exigences sociales et des attentes du peuple gabonais. Son renoncement à une partie de son salaire est perçu comme un sacrifice au service de la nation. Cependant, l’opinion publique reste divisée, certains considérant ce geste comme un acte de populisme, tandis que d’autres y voient un véritable don de soi pour le bien du pays.