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« L’acteur français, Jean Gabin, est largement connu pour ses personnages emblématiques du cinéma français des années 1930 à 1970. Mais peu de gens sont conscients de la partie méconnue de sa vie, son engagement pendant la Seconde Guerre mondiale.
Jean Gabin, de son vrai nom Jean-Alexis Moncorgé, est né le 17 mai 1904 dans le quartier du 18e arrondissement de Paris. Fils d’un artiste de music-hall et d’une mère corse, il grandit dans un milieu artistique et se passionne très jeune pour la comédie. Il commence sa carrière au théâtre avant d’être repéré par des réalisateurs de cinéma.
Mais c’est son rôle dans le film « La Grande Illusion » de Jean Renoir en 1937 qui le révèle véritablement au grand public. Il enchaîne ensuite les succès avec des films tels que « Quai des Orfèvres » de Henri-Georges Clouzot en 1947 et « Le Jour se lève » de Marcel Carné en 1939.
Cependant, l’entrée en guerre de la France en 1939 aurait pu mettre fin à sa carrière naissante. Mais au lieu de cela, Jean Gabin décide de s’engager et de participer à l’effort de guerre. Il rejoint donc l’armée française en 1940 et est fait prisonnier par les Allemands lors de la débâcle.
Il est interné dans un camp de prisonniers en Allemagne pendant deux ans, mais parvient à s’échapper en 1943. Il rejoint alors la résistance française et participe activement à des opérations de sabotage et de renseignement. Son physique passe-partout lui permet d’accomplir de nombreuses missions en toute discrétion.
La guerre a profondément marqué Jean Gabin et a eu un impact sur sa carrière d’acteur. Après la guerre, il choisit des rôles plus sombres et complexes, reflétant son expérience des horreurs de la guerre. Il joue notamment dans « Le Plaisir » de Max Ophüls en 1952 et « Le Chat » de Pierre Granier-Deferre en 1971.
Malgré son passé de combattant, Jean Gabin se fait toujours discret sur son engagement dans la résistance. Il reste humble et préfère parler des autres acteurs qui ont fait des sacrifices similaires. Mais en 1986, il reçoit la médaille de la résistance pour ses actions héroïques pendant la guerre.
Jean Gabin est décédé le 15 novembre 1976 à Neuilly-sur-Seine, laissant derrière lui une filmographie impressionnante et une place indéniable dans l’histoire du cinéma français. Mais au-delà de ses performances sur grand écran, il faut se souvenir de cet homme qui a bravement combattu pour la liberté pendant l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de la France. La guerre, il l’a faite, et elle a laissé une marque indélébile sur sa vie et sa carrière d’acteur. »
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