Tabaski et ouverture de campagne des Législatives : Comment les partis et coalitions vont gérer cette coïncidence ?

Le fait est inĂ©dit ! Le dĂ©but de la campagne Ă©lectorale des LĂ©gislatives , fixĂ© au dimanche 10 juillet, va coĂŻncider avec la cĂ©lĂ©bration de la fĂȘte de Tabaski.
Les formations politiques et autres coalitions sont obligĂ©es de faire avec. Pendant cette pĂ©riode, les SĂ©nĂ©galais ont l’esprit ailleurs. Leur parler de politique ne serait pas adĂ©quat, selon Bassirou Ndiaye. Toutefois, ce membre de la coalition Bunt bi estime que d’autres stratĂ©gies seront peaufinĂ©es pour ĂȘtre en phase avec les Ă©lecteurs. «ForcĂ©ment, ça va perturber le dĂ©marrage de la campagne, parce que les SĂ©nĂ©galais sont beaucoup plus intĂ©ressĂ©s par l’accessibilitĂ© du mouton, des tissus et autres ‘cheveux naturels’ pour les femmes. On ne va pas Ă©changer avec eux sur la politique. Mais peut ĂȘtre sur comment amĂ©liorer les moyens d’augmenter le pouvoir d’achat des SĂ©nĂ©galais, leur expliquer ce que l’on va proposer au niveau de la lĂ©gislature Ă  venir. Je crois que les tintamarres et les caravanes ne vont pas les intĂ©resser», a–t–il indiquĂ©.
Porte–parole de la coalition Alternative pour une AssemblĂ©e de rupture (Aar SĂ©nĂ©gal), Thierno Bocoum est du mĂȘme avis que son adversaire. Il reconnaĂźt que le dĂ©but de la campagne sera perturbĂ©. Seulement, ajoute–t–il, cette campagne est prĂ©vue pour une vingtaine de jours. «Il faut comprendre aussi que le dĂ©marrage est juste symbolique pour montrer que nous sommes au dĂ©part. Mais la campagne, c’est beaucoup de jours. Aujourd’hui, je pense que fĂȘter la Tabaski avec la famille, les proches, les voisins est vraiment une prioritĂ© au SĂ©nĂ©gal. Donc ça ne cause pas de problĂšme. L’essentiel est que la Tabaski se passe trĂšs bien pour la famille et que la campagne se dĂ©roule pour le reste du temps», a–t–il dĂ©clarĂ©.
D’habitude, les SĂ©nĂ©galais prolongent leur fĂȘte de Tabaski. Ils prennent quelques jours de retraite auprĂšs de leur famille, Ă  l’intĂ©rieur du pays. D’aprĂšs nos interlocuteurs, cela ne doit pas ĂȘtre un handicap sur la campagne. «Au contraire, c’est une opportunitĂ©. Je pense qu’aprĂšs la Tabaski, le plus souvent, les SĂ©nĂ©galais se retrouvent chez eux, dans leurs villages, dans leurs quartiers, prennent mĂȘme quelques jours de congĂ©. C’est une pĂ©riode propice Ă  discuter avec eux, leur parler, leur prĂ©senter le programme. C’est une opportunitĂ© de pouvoir les retrouver chez eux», renseigne M. Bocoum leader du mouvement Agir.