Les États-Unis envisagent de rétablir la coopération en matière de sécurité et de développement avec le Niger, sous réserve de mesures concrètes visant à rétablir la démocratie, a annoncé mercredi un diplomate américain. La secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee, a tenu une réunion avec les chefs militaires nigériens qui ont pris le pouvoir après le coup d’État de juillet.

Phee a déclaré qu’elle avait encouragé les dirigeants militaires à annoncer un calendrier clair pour une transition rapide vers un régime démocratique. « Au cours de nos discussions, nous avons confirmé l’intention des États-Unis de reprendre la coopération en matière de sécurité et de développement par étapes, mutuellement, à mesure que le CNSP prend des mesures », a déclaré Phee lors d’une conférence de presse à Niamey, la capitale nigériane.

Le Niger est un allié crucial dans la lutte contre les insurgés islamistes dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest. Les États-Unis, tout comme la France et d’autres partenaires occidentaux, ont réduit leur aide au Niger après le coup d’État militaire. Bien que les troupes françaises aient été expulsées, les Américains n’ont pas retiré leurs forces, laissant la porte ouverte à une reprise de la coopération.

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La junte nigérienne, connue sous le nom de CNSP, a expulsé les troupes françaises et rompu les accords de sécurité avec l’Union européenne, suscitant des inquiétudes quant à une possible influence russe croissante dans la région. Le président Joe Biden a récemment informé le Congrès qu’environ 648 soldats américains étaient stationnés au Niger. Bien que ce chiffre soit en baisse depuis le redéploiement en septembre, les États-Unis maintiennent leur présence dans le pays.

Molly Phee a souligné que les États-Unis souhaitaient redevenir un partenaire fiable, mais que cela dépendrait également de la coopération du CNSP. Elle a exhorté la junte à répondre positivement à l’offre de pourparlers de haut niveau de la CEDEAO, le bloc ouest-africain, qui a suggéré la levée des sanctions contre le Niger si les négociations se déroulent favorablement.

En outre, Phee a exprimé l’espoir d’une résolution satisfaisante concernant le statut de l’ancien président Mohamed Bazoum et de sa famille, actuellement assignés à résidence depuis le coup d’État. La situation au Niger reste tendue, et les développements à venir détermineront la nature de la coopération future entre les États-Unis et le pays d’Afrique de l’Ouest.