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Relations de Macron avec la presse : première tension



Nous parlons avec vous, Amaury de Rochegonde, de la communication du président Macron qui vient de connaître son premier couac à l’occasion de son voyage au Mali.

Une quinzaine de sociétés de journalistes, dont celle de RFI, mais aussi une dizaine de patrons de rédaction soutenus par Reporters sans frontières, ont protesté jeudi contre l’initiative de l’Elysée de préférer des journalistes spécialistes de défense plutôt que des journalistes politiques pour couvrir le voyage présidentiel à Gao, au Mali.

Dans une lettre, les rédactions ont exprimé « leurs inquiétudes quant à l’organisation de la communication » du président en rappelant qu’il « n’appartient pas à l’Elysée » de choisir les journalistes aptes à suivre un déplacement présidentiel et qu’à l’heure où la défiance pèse sur l’information, « cela ajoute à la confusion entre communication et journalisme ». Le lendemain, L’Elysée a tenté de déminer l’affaire en assurant n’avoir « jamais imposé un journaliste plutôt qu’un autre » et s’être contenté « d’ouvrir » cette « option ».

Si cette maladresse est jugée préoccupante, c’est qu’elle s’inscrit dans une volonté de réécriture de la communication présidentielle qui vise à mieux encadrer le discours gouvernemental, voire à verrouiller toute intervention d’un ministre, au profit de la parole rare, pyramidale, du chef de l’Etat. On l’a vu à l’occasion du Conseil des ministres où les fraîchement nommés n’ont pas pu s’exprimer devant les micros dans la cour de l’Elysée, comme il est de tradition, et où les photographes n’ont pas pu être présents pour la photo officielle du gouvernement.

La photo a été prise à l’intérieur du palais, devant un escalier, où le gouvernement apparaît resserré pour signifier que tout repose désormais sur la cohésion de l’équipe. Et tant pis si, au passage, la nouvelle secrétaire d’Etat à l’Egalité des femmes, Marlène Schiappa, a fait les frais de ce resserrement en n’apparaissant qu’à moitié visible sur le cliché.

Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, a bien assumé cette nouvelle ère de communication maîtrisée en indiquant qu’il s’agissait de tourner le dos à « l’intensité de la relation entre journalistes et politiques » qui avait caractérisé l’ère Hollande et que s’il y avait besoin de transparence, ce n’était pas au moment où la presse le décidait.

Une façon d’en revenir à une vision mitterrandienne des relations avec les médias un peu datée à l’heure où il est difficile pour toute institution d’être autre chose qu’une maison de verre. Et puis, le choix des journalistes accrédités rappelle les pratiques de Donald Trump et va un peu à l’encontre des paroles exprimées le 3 mai par le secrétaire général d’En marche ! Richard Ferrand, pour la Journée mondiale de la liberté de la presse.

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