En république démocratique du Congo, une frange de la population est descendue dans les rues de Goma, pour manifester suite à l’accord du « cessez-le-feu », signé ce mercredi 23 novembre 2022.

Selon cet accord, la guerre entre les rebelles du M23 et l’armée devrait prendre fin. Il a été signé à Luanda en présence des représentants de la RDC, du Rwanda et en l’absence du M23.

Les manifestants de Gao se révoltent pour exprimer leur pessimisme au sujet de cet accord qui n’est pas le premier du genre. Plusieurs autres ont été signés et sont restés sans effet.

« Il y a eu beaucoup de sommets, mais les décisions n’ont pas été appliquées » a laissé entendre un manifestant.

Ce qui les désolent encore plus, c’est la position douteuse de l’union africaine, et la communauté internationale (EAC), dans le tiraillement qui oppose les forces armées de la RDC et les rebelles du M23.

« La communauté internationale est complice parce que nous ne comprenons pas, quand il y a des rebelles qui se disent congolais, ils demandent des négociations, et c’est le Rwanda et l’Ouganda qui les représentent. C’est pour cela que nous protestons contre cette complicité, …Et il y a un silence notoire de la communauté internationale, l’EAC (bloc des pays d’Afrique de l’Est), l’Union africaine, tous sont complices » a expliqué un autre manifestant.

Selon les révoltés, le Rwanda et l’Ouganda sont les pays qui se cachent derrière le groupe rebelle du M23. C’est à cause de cela, qu’ils demandent à la communauté internationale de sanctionner les chefs d’État desdits pays, pour agression contre la RDC depuis plus de 25 ans.

« Nous demandons à la communauté internationale – dans son ensemble – de demander aux chefs d’Etat rwandais et ougandais de retirer d’urgence leurs combattants camouflés sous l’étiquette M23/RDF/UPDF (groupes rebelles) ; de sanctionner le Rwanda et l’Ouganda pour l’agression contre la RDC depuis plus de 25 ans. »