(Dakar) La candidature de Khalifa Sall à l’élection présidentielle du 24 février 2019, ne fait plus l’objet d’aucun doute dans le camp de ses partisans, cela malgré la décision de la Cour Suprême, rendue hier confirmant sa condamnation à 5 ans de prison pour escroquerie. Face à la presse, ce vendredi, ils ont affirmé avec force que rien ne peut s’opposer à sa candidature. Ce qu’ils demandent, maintenant au pouvoir, c’est de lui permettre d’exercer son droit de battre campagne comme tous les autres candidats à la présidentielle.
Selon son mandataire, Boubacar Thow Bâ, la candidature de Khalifa Sall à la présidentielle ne fait plus débat. Car à l’en croire, aucune décision judiciaire n’a prononcé à l’encontre de M. Khalifa Ababacar Sall une privation de droits civiques et politiques. Ni le jugement du Tribunal Correctionnel de Dakar du 30 mars 2018, ni l’arrêt de la Cour d’Appel du 30 Août 2018, ni l’arrêt de la Cour Suprême du 03 Janvier 2019 n’ont prononcé une privation des droits civiques et politiques contre Khalifa Ababacar Sall.
En conséquence, même si l’arrêt de la Cour Suprême du 03 janvier 2019 avait un caractère définitif, ce qui n’est pas le cas, il ne pourrait pas constituer un obstacle judiciaire à la candidature de Khalifa Sall.
La procédure pénale poursuivie contre Khalifa Sall n’est pas, en tout état de cause, terminée du fait que six pourvois en cassation qu’il a formés ne sont pas encore jugés.
Chacun de ces pourvois est susceptible, à terme, d’avoir une incidence sur l’issue de la procédure pénale.
En définitive, l’arrêt de la Cour de la Suprême du 03 Janvier 2019 n’entache en rien l’éligibilité de M. Khalifa Ababacar Sall qui reste candidat à l’élection présidentielle du 24 Février 2019.