Pierre Assalé Niangoran, connu sous le nom de Peter 007, a écrit des lettres ouvertes au président Alassane Ouattara et au ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara depuis sa cellule à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

La célébrité ivoirienne a été incarcérée depuis décembre 2022 après avoir participé à une émission de télévision locale. Dans ses lettres, il a reconnu ses erreurs et exprimé sa volonté de changer d’attitude pour devenir « un nouvel artisan de la paix et de l’unité de la Côte d’Ivoire ».

Peter 007 était un partisan de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et membre de sa sécurité rapprochée. Après la chute de Gbagbo en 2011, il s’est réfugié à Paris et est devenu célèbre pour ses live sur les réseaux sociaux dans lesquels il appelait à l’insurrection militaire ou populaire, proférait des menaces de mort et d’intimidations. Il a également revendiqué son appartenance à certains groupes violents, sans fournir de preuves formelles.

Selon des sources proches du dossier, l’instruction contre Peter 007 est désormais terminée. Les téléphones du cyber activiste ont été examinés et aucune preuve de tentative de déstabilisation n’a été trouvée. Cependant, il est toujours poursuivi pour injures publiques et menaces. Son avocat, Ange Rodrigue Dadjé, le défend dans cette procédure en cours devant la justice.

Le geste de Peter 007 est remarquable dans le contexte actuel de la Côte d’Ivoire, où la réconciliation nationale est une priorité. Le président Alassane Ouattara a déjà pris plusieurs mesures pour favoriser cette réconciliation, y compris la grâce accordée à Laurent Gbagbo et l’autorisation de retour en Côte d’Ivoire de Charles Blé Goudé, l’ancien leader des Jeunes patriotes.

Cependant, les critiques soutiennent que le gouvernement doit aller plus loin pour promouvoir la réconciliation et la démocratie en libérant les prisonniers politiques et en garantissant la liberté d’expression et la justice pour tous.

La lettre de Peter 007 pourrait être un signe d’espoir pour la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire. Le fait qu’un activiste pro-Gbagbo reconnaisse ses erreurs et exprime sa volonté de changer d’attitude est un geste fort. Cependant, cela ne doit pas occulter les violations des droits humains et les tensions politiques qui persistent dans le pays. La Côte d’Ivoire doit continuer à travailler pour consolider sa démocratie et garantir les droits fondamentaux de tous ses citoyens.