A Bourgogne-Franche-Comté, Emmanuel Macron réélu, mais avec un net recul par rapport à 2017
Le président sortant est arrivé premier du second tour de la présidentielle en Bourgogne-Franche-Comté, mais son avance s’est réduite à 6 points de pourcentage, contre 21 en 2017. Emmanuel Macron a recueilli 52,87 % des suffrages dans la circonscription à majorité socialiste, devant le candidat RN (47,13 %). Au deuxième tour de 2017, il a obtenu 60,5% et son adversaire d’extrême droite a obtenu 39,5%.
Au premier tour de cette année, le score de Mme Le Pen s’est amélioré par rapport à 2017, en tête de liste avec 27,35% (Emmanuel Macron 26,32%).
La position de M. Macron se dégrade dans les huit provinces de la région, notamment en Haute-Saône, où Marine Le Pen le mène avec 57 % des voix. En 2017, Emmanuel Macron est arrivé premier avec 52 % des voix.
Mme Le Pen l’a également battu à Nevre avec 50,1% des voix, contre 49,9% pour M. Macron, qui a toujours 20 points d’avance sur elle en 2017.
Dans d’autres secteurs, l’avance de M. Macron s’est réduite à un minimum : par exemple, la région de Belfort a 8 points d’avance (contre 16 en 2017, 2 points) et la Saône-et-Loire a 4 points d’avance. (6 points 24e en 2017).
Même à Dijon, ville traditionnellement achetée par M. Macron, où le maire de l’ancien ministre socialiste François Rebusamen avait appelé à voter sur le président sortant, le candidat président a chuté de 6 points de pourcentage, mais près de 70 % des voix ont été retenues.
Dans un communiqué, François Rebusamen a souligné que « l’abstention » et les « progrès » de l’extrême droite « montrent que notre pays est dans un creux social et démocratique ». « L’enjeu des cinq prochaines années sera de répondre à ce malaise par des mesures concrètes », prévient l’ancien n°2 du PS, notant « la protection de notre planète » et « la justice sociale ».
La présidente socialiste de la région, Marie Guite-Dufay, a également averti que la réélection de M. Macron « oblige le président de la république à assumer la plus grande responsabilité » « pour une meilleure gouvernance qui tienne compte de la diversité politique » « Votez pour lui ».
Le porte-parole du RN Julien Odoul et conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté a estimé que « la bataille n’est pas gagnée » et que « les législatives pourraient être gagnées pour ne pas laisser les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron ».
Marine Le Pen pourrait ne pas prendre la présidence du RN, selon Sebastian Chennu
Marine Le Pen a été battue dimanche par Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle, a déclaré lundi la porte-parole du parti Sébastien Chenu.Bat, pourrait ne pas prendre la présidence du Rassemblement national (RN).
« Je ne sais pas quand on parle d’être présidente d’un parti, le choix de Marine Le Pen l’a amenée à un niveau inédit à la présidentielle », a souligné M. Chenou sur BFM-TV, tandis que le candidat RN à la présidentielle People a laissé la présidence par intérim du parti à Jordan Bardella à l’automne pour mener sa campagne.
« Elle a réuni des millions de Français bien au-delà de l’étiquette politique » et « elle a été reconnue comme une grande femme politique », ce qui « fait qu’elle ne se limite pas à un seul parti politique », même pour un rassemblement national », a-t-il ajouté. .
Sébastien Chenu a déclaré « qu’on espère[er] qu’elle continuera à représenter le Pas-de-Calais dans la région de Beaumont à Herning » car « elle est très attendue dans cette circonscription ».
Dans les 899 bureaux de vote parisiens, Emmanuel Macron partout en tête
Si le président sortant est en tête de chacun des 899 bureaux de vote de Paris avec un score global de 85,1% dans la capitale, il atteint son meilleur score de 93,8% dans son 36e bureau du 10e arrondissement.
Si le 44e bureau de Marine Le Pen dans le 16e arrondissement a dépassé son meilleur score de 33,9%, elle n’a obtenu que 14,9% des voix à Paris.
Êtes-vous un électeur de Jean-Luc Mélenchon ? Votre second tour de scrutin a mis à rude épreuve vos relations avec vos proches ? dites-nous !
Vous avez voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle, qu’avez-vous fait au second tour ? Votre choix de vote a-t-il créé des tensions avec vos proches ou des membres de votre famille qui ont également voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour ? dites-nous.
Pour être pris en considération pour votre témoignage, merci de témoigner via le formulaire en bas de la conférence téléphonique initiée sur notre site, ici même (vous pouvez conserver votre anonymat si vous le demandez) :
Aux Antilles, la percée de Marine Le Pen
Après la victoire de Jean-Luc Mélenchon au premier tour dans ces provinces d’outre-mer, les candidats du Rassemblement national (RN) ont remporté plus de 60 % des voix en Guadeloupe et en Martinique au second tour de l’élection présidentielle.
Notre reporter à Martique Jean-Michel Hauteville rapporte que les électeurs ont choisi le candidat RN pour le pouvoir d’achat ou pour rejeter le président sortant :
Bruno Le Maire n’exclut pas catégoriquement la réforme des retraites 49.3 ; « seul le premier ministre déclenche le 49.3 », répond Jean-Luc Mélenchon
Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Redressement, Bruno Le Maire, n’a pas exclu la possibilité d’utiliser l’article 49.3 de la constitution lors du prochain débat parlementaire sur la réforme des retraites, ce qu’Emmanuel Macron a souhaité. « Vous nous avez assuré ce matin que le gouvernement ne fera pas passer en force, n’utilisera pas le 49.3 pour faire passer cette réforme ? », a demandé lundi matin la journaliste Salhia Brakhlia sur franceinfo. « Je ne peux pas le garantir », a répondu M. Le Maire, avant d’ajouter : « Je ne le veux pas, c’est sûr. J’ai toujours dit que cette réforme devait se discuter et dialoguer le plus possible, en espérant un compromis. »
Plusieurs élus de l’opposition, notamment de l’insoumise française, ont immédiatement accepté la déclaration du ministre, critiquant la différence entre la position du ministre et l’ambition affichée par Emmanuel Macron de relancer les discussions parlementaires et démocratiques la contradiction. « J’espère commencer à travailler avec les partenaires sociaux ce semestre ! », annonçait le 22 avril que M. Macron se trouvait dans l’ouest de la France. Alors que sa première réforme des retraites, interrompue par la pandémie de Covid-19, a été votée à l’Assemblée nationale en utilisant le 49.3, M. Macron veut cette fois utiliser « une approche très différente parce que le pays est dans un endroit très différent » « Comme beaucoup de nos voisins, la France sort d’une crise [due à] la pandémie de Covid-19, nous avons donc besoin de bienveillance et d’ambition », a-t-il expliqué.
« Macron à peine réélu, qui veut déjà prendre sa retraite à 49,3 ans à 65 ans », a aussitôt critiqué Jean-Luc Mélenchon sur Twitter. Avant de l’utiliser comme argument de sa campagne pour les législatives : « Un détail : seul le Premier ministre a déclenché le 49.3. Alors, pour l’empêcher, une solution : la Ligue populaire de Matignon ! »
… Tout le monde vous a posé beaucoup de questions et désolé pour celles auxquelles je n’ai pas pu répondre. Cette diffusion en direct se poursuit tout au long de la journée, et vous pouvez continuer à interroger nos journalistes sur les conséquences de cette élection présidentielle. Au revoir !