Un kamikaze s’est fait exploser à l’intérieur d’une mosquée bondée dans un complexe de sécurité hautement fortifié au Pakistan lundi, tuant 59 personnes. C’est la dernière attaque perpétrée par des militants islamistes résurgents visant la police.

L’attaquant semble avoir traversé plusieurs barricades tenues par les forces de sécurité pour pénétrer dans l’enceinte de la « zone rouge » qui abrite des bureaux de police et de lutte contre le terrorisme dans la ville instable de Peshawar, dans le nord-ouest du pays, a indiqué la police.

« C’était un attentat-suicide », a dit à Reuters le chef de la police de Peshawar, Ijaz Khan. Bon nombre des 170 blessés étaient dans un état critique, a-t-il ajouté.

Le nombre de morts est passé à 59 après que plusieurs personnes ont succombé à leurs blessures, selon le responsable de l’hôpital Mohammad Asim dans un communiqué.

L’attentat à la bombe s’est produit la veille d’une mission du Fonds monétaire international à Islamabad pour entamer des pourparlers sur le déblocage de fonds pour l’économie du pays d’Asie du Sud, qui traverse une crise de la balance des paiements.

Le Premier ministre Shehbaz Sharif a condamné l’attaque.

Le kamikaze a fait exploser sa charge au moment où des centaines de personnes faisaient la queue pour dire leurs prières, ont déclaré des responsables.

Une enquête était en cours pour savoir comment l’agresseur avait franchi un tel cordon de sécurité d’élite et s’il y avait eu une aide interne.

Khan a déclaré que la salle de la mosquée était remplie de 400 fidèles et que la plupart des morts étaient des policiers.

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Il n’y a pas eu de revendication immédiate de responsabilité pour l’attaque, la pire à Peshawar depuis mars 2022, lorsqu’un attentat-suicide de l’État islamique a tué au moins 58 personnes dans une mosquée musulmane chiite lors de la prière du vendredi.