Le Sénégal est actuellement sous tension alors que le procès pour diffamation de l’opposant Ousmane Sonko doit avoir lieu ce jeudi 16 mars. Les événements précédant le procès ont engendré une réponse musclée des autorités à l’appel de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi pour des marches à travers le pays.
Des députés de la coalition ont été repoussés par des tirs de gaz lacrymogène alors qu’ils voulaient rendre visite à Ousmane Sonko. Ce dernier a été empêché de sortir de chez lui, ce qui a été critiqué par son parti comme une « mise en résidence surveillée illégale ».
Le parti de Sonko, le Pastef, a appelé ses militants à « lever le blocus ». Des marches ont été autorisées dans certaines localités du pays, mais celle de Dakar a été interdite par les autorités. Les tensions sont exacerbées par le fait que ce procès pourrait barrer la route de Sonko pour la présidentielle de février 2024 et par une seconde procédure pour des accusations de viols.
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L’opposition dénonce une « instrumentalisation de la justice » et des « arrestations arbitraires ». De leur côté, les autorités accusent l’opposition de chercher à « déstabiliser les institutions » par « la violence » et appellent leurs partisans « à faire face aux tentatives de troubles ».
Affrontements violents près du domicile d’Ousmane Sonko
Le déroulement des événements récents montre que les discours menaçants se multiplient des deux côtés. Plusieurs responsables religieux et de la société civile ont mis en garde contre un risque d’escalade. La situation est d’autant plus inquiétante que les tensions en amont de la présidentielle de février 2024 s’intensifient.
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Commandez MaintenantLes rassemblements de l’opposition, tels que celui qui a eu lieu mardi 14 mars dans la commune des Parcelles Assainies, sont des démonstrations de force envoyées au pouvoir. Les partisans de la coalition Yewwi Askan Wi considèrent cela comme « un signal envoyé au pouvoir » et « une des étapes » dans leur combat politique. Ils ont maintenu la pression en appelant à des marches à travers le pays.
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Le pouvoir en place, représenté par Benno Bokk Yaakar, accuse l’opposition d’être « irresponsable » et de chercher à « déstabiliser les institutions » par « la violence ». Les responsables du pouvoir ont appelé leurs partisans « à faire face aux tentatives de troubles ». Ces discours menaçants des deux côtés font craindre une escalade de la violence dans le pays.
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Ousmane Sonko malmené par les forces de l'ordre.#Senegal pic.twitter.com/cUKTcTRado— Ndiaye (@Ndiayekemi) March 16, 2023
????#Sénégal: des heurts ont lieu à #Dakar entre partisans d'Ousmane Sonko et des policiers. pic.twitter.com/JQ5TTsAZJT
— LSI AFRICA (@lsiafrica) March 16, 2023
Des nervis armés de machette qui font face à cette jeunesse déterminée. Quand on vous dit qu’au Sénégal il n’y a pas de justice c’est à cause de ça.
Macky SALL finira mal. pic.twitter.com/x40d1OnxlC
— L’éternel Patriote ????????❤️???????? (@yannick_diatta) March 16, 2023