L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a réclamé vendredi soir des garanties sur sa sécurité personnelle pour être présent à son procès pour viols présumés, prévu dans trois jours à Dakar. Cette demande soulève des craintes quant à de potentielles tensions dans le pays, suite à un précédent procès qui s’est ouvert le 16 mai en son absence, puis renvoyé le même jour.

M. Sonko a déclaré lors d’une interview télévisée dans la nuit de vendredi à samedi sur la chaîne privée Walfadjri : « Le jour où on me donnera des garanties, je viendrai à Dakar et mardi je serai au tribunal. Si toutes les conditions (de sécurité) sont remplies, je répondrai présent. » Il a également affirmé avoir subi des violences et des brutalités de la part des forces de l’ordre à Dakar, ajoutant que sa maison était barricadée et qu’une tentative d’assassinat avait été perpétrée à son encontre, en accusant le pouvoir en place.

Des accusations et une mobilisation

Sénégal : Ousmane Sonko Ne Se Rendra Pas À Son Procès Du 30 Mars

Ousmane Sonko, candidat à l’élection présidentielle de 2024, est poursuivi pour « viols et menaces de mort » présumés par une jeune femme employée d’un salon de beauté à Dakar. Il a qualifié le dossier d’accusations sans fondement, affirmant qu’il s’agissait de mensonges proférés par une personne manipulée par les autorités. Il a dénoncé la répression et les arrestations massives de ses partisans, ainsi que les violences policières.

Les avocats de M. Sonko ont souligné que sa vie, sa santé et son intégrité corporelle étaient menacées à chaque occasion, et ont déclaré qu’il était du devoir de l’État de garantir sa dignité, sa sûreté et sa sécurité. Des affrontements ont éclaté dans la ville de Ziguinchor, dont M. Sonko est le maire, entre les forces de l’ordre et de jeunes partisans de l’opposant. Des troubles ont également été signalés à Dakar et dans d’autres régions du pays.