Un groupe de députés nigérians, membres de la Chambre des représentants, propose une refonte majeure du système gouvernemental actuel en faveur d’un retour au système parlementaire qui a prévalu lors des premières années de l’indépendance du pays. Selon un rapport du journal Premium Times, ce projet de loi vise à modifier la Constitution du Nigeria afin de passer d’un système présidentiel à un système parlementaire d’ici 2031.

Dirigé par Kingsley Chinda, chef de la minorité parlementaire du Parti démocratique populaire (PDP), ce groupe de 60 députés préconise que le pays soit dirigé par un Premier ministre issu de la majorité parlementaire. Cette proposition intervient suite à une frustration croissante concernant le système gouvernemental actuel, jugé trop centralisé autour du président et coûteux pour les contribuables.

Abdussamad Dasuki, membre du PDP, a souligné les failles du système présidentiel, notant que le président dispose de pouvoirs considérables, ce qui limite la responsabilité et la reddition de comptes. Il a également mis en évidence les coûts élevés du fonctionnement du gouvernement, qui entravent le développement socio-économique du Nigeria en laissant peu de fonds disponibles pour les infrastructures, l’éducation et les soins de santé.

Le Nigeria a déjà expérimenté un régime parlementaire pendant la Première République, avant d’être renversé par un coup d’État militaire en 1966. Depuis lors, le pays a adopté un régime présidentiel, mais cette proposition suggère un retour aux racines parlementaires de la gouvernance.

Cette initiative soulève des débats essentiels sur la structure du gouvernement nigérian et les moyens de favoriser une gouvernance plus démocratique et transparente. Elle sera sujette à des discussions approfondies au sein de la Chambre des représentants et pourrait marquer un tournant significatif dans l’histoire politique du Nigeria.