L’ Organisation des Nations unies (ONU) craint une « crise alimentaire d’envergure ». La preuve : l’insécurité et l’instauration de l’état d’urgence ont aussi rendu plus difficile l’accès aux marchés. D’où le manque de disponibilité alimentaire et la flambée des prix locaux du sorgho, du maïs et du niebé.
A en croire, l’Office de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) au Niger, qui invite le gouvernement et ses partenaires à prendre des mesures à la hauteur de la situation, près de 600 000 personnes sont déjà en situation d’insécurité alimentaire dans cette région de l’Ouest nigérien.
ONU
Toujours selon cette agence de l’ONU, après une évaluation de la campagne agropastorale au Niger, près de 450 villages de la région de Tillabéri sont en grand risque de crise alimentaire.
« La situation est plus que préoccupante dans le département de Banibangou, où près de 80 000 personnes risquent de manquer de vivres », selon Ocha.
Entre juin et août derniers, « plusieurs dizaines de paysans » de Banibangou « ont été froidement assassinés dans leurs champs » par les jihadistes. Les paysans ont donc abandonné leurs cultures.