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Niger : A Tillabéri, plus de 13 000 femmes et enfants en fuite

Plus de 13.000 femmes et enfants ont fui les îles du fleuve Niger. Ils craignent des « exactions » commises par des hommes armés dans ces territoires de la région de Tillabéri (ouest), où des affrontements intercommunautaires ont fait plusieurs morts, a indiqué mardi la radio publique nigérienne Voix du Sahel.

« A Ayorou, c’est la désolation (…) Plus de 13.000 femmes et enfants de 46 îles (dans le fleuve Niger) ont fui les abus des bandits armés » pour se réfugier dans cette localité située à 200 km de Niamey, rapporte la radio.

Les communes de Dessa et de Kandadji, où se situe le site du premier barrage hydroélectrique du pays, « font face depuis plusieurs jours à des exactions ». Elles sont amputées aux « bandits armés » (expression utilisée au Niger pour désigner les djihadistes présumés), a ajouté la radio.

Dans la nuit de samedi à dimanche, quatre civils ont été tués et un autre blessé lors d’une attaque à Dessa, a-t-elle précisé.

Une dizaine de parlementaires de la région de Tillabéri se sont rendus lundi dans les trois localités « pour apporter soutien et réconfort » à la « population bouleversée » et « apaiser les esprits », selon la Voix du Sahel. L’un des députés, Hassoumi Tahirou Mayaki, a décrit « des populations très meurtries » par ces violences.

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Selon des sources sur place citées par Africanews, des « affrontements violents » avaient opposé fin avril et début mai sédentaires Djerma et éleveurs peuls nomades dans les villages et hameaux bordant le fleuve Niger, faisant « plusieurs morts, blessés » et « de nombreux déplacés » vers Ayorou.

Un journaliste local a expliqué que ces affrontements faisaient suite à « plusieurs assassinats » de villageois par des djihadistes présumés qui volent également du bétail et « exigent des impôts ».

Le gouvernement nigérien n’a pas confirmé ces violences communautaires dans ces zones où la cohabitation est généralement pacifique. La région de Tillabéri, d’une superficie de 100 000 km2, est située dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali.

Plusieurs ethnies – Djerma, Fulani, Touareg et Hausa – vivent dans cette région. Le Niger y a lancé plusieurs opérations d’envergure contre les jihadistes, avec le soutien récent de militaires français.

 

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