Selon le gouvernement tchadien, le rapport de l’ONG International Crisis Group (ICG) sur « Les défis de l’armée tchadienne » ne relate aucune objectivité. Le Général Mahamat Abali Salah, le ministre tchadien en charge de la Défense, a rejeté les faits dénoncés par cette organisation à travers un point de presse fait ce 25 janvier 2021.

Le ministre Délégué à la Présidence, chargé des Armées, des Anciens Combattants et des Victimes de Guerre, est le mieux placé pour confirmer ou infirmer le rapport de Crisis Group. Le Général Mahamat Abali Salah, trois jours après la publication de ce document qui veut exposer « Les défis de l’armée tchadienne », a, lors d’un point de presse, tout dénié. Il argue que le rapport de l’ONG vise à « discréditer l’Armée Nationale Tchadienne ».

« Les faiblesses de ce rapport tant dans la forme que sur le fond sont nombreuses au-delà de ses multiples incohérences quant à ses source d’information », a déploré Mahamat Abali Salah. Avant de rassurer que : « l’armée tchadienne a, depuis son indépendance une histoire douloureuse et tumultueuse qui devrait être prise en compte dans toute analyse objective ».

Le ministre délégué en charge de la Défense est indigné par le manque d’éléments concrets dans le rapport de Crisis Group. « Dans un document censé présenter l’armée tchadienne, il n’y figure aucun chiffre, aucune description des unités, aucun organigramme, aucune statistique. Comment est-il possible d’analyser les forces et les faiblesses d’une armée sans tenir compte de ses effectifs, des caractéristiques propres de sa population d’officiers, de sous-officiers, de militaires de rang? », a-t-il fait remarquer.

Le Général Mahamat Abali Salah dénonce le fait que l’organisation internationale n’ait approché aucune autorité militaire pour se ressourcer. « Il s’agit plutôt d’un rapport tronqué, partial et tendancieux, dont le seul objectif apparent est de relayer et accréditer les éléments de langage développés régulièrement depuis plusieurs années par une certaine opposition politique ou par les groupes armés souvent engagés comme mercenaires à l’étranger », a-t-il donc conclu.

Il est à noter que le document de Crisis Group intitulé « Les défis de l’armée tchadienne », fait grand bruit depuis quelques jours. Dans ce rapport publié le 22 janvier dernier, l’ONG dit haut et fort « quelques problèmes » de l’Armée nationale tchadienne. Le centre de recherche a évoqué entre autres : l’impunité, l’absence de la méritocratie, le clanisme, le communautarisme, la corruption.