La Côte d’Ivoire a apporté une assistance à ses ressortissants résidant en Tunisie et a mené une opération de rapatriement de 500 Ivoiriens contraints de quitter leur foyer. Le président tunisien a condamné les propos des immigrés illégaux en Tunisie. Pendant plusieurs jours, toute la famille a campé près de l’ambassade ivoirienne. Reportage de Lilia Blaise, Hamdi Tlili et Laurent Berstecher.

Des dizaines d’Ivoiriens réfugiés dans ou devant l’ambassade de Tunisie ont reçu des soins d’urgence avant leur rapatriement prévu dans les prochains jours.

Leur situation est devenue plus précaire après que le président tunisien Kaïs Saïd a prononcé le 21 février un discours controversé ciblant les immigrés illégaux d’Afrique subsaharienne, dont la présence, selon lui, était « violente et criminelle », visant à modifier la composition démographique de la pays.

Un grand nombre des 21 000 migrants tunisiens officiellement enregistrés ont perdu leur emploi (souvent de manière informelle) et leur logement du jour au lendemain, la plupart en situation irrégulière.

D’autres ont été arrêtés à la suite de contrôles de police et certains ont témoigné avoir été agressés physiquement.

Mercredi, la Côte d’Ivoire a également annoncé avoir « activé l’opération de retour » pour quelque 500 ressortissants. Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a estimé que les retours pourraient avoir lieu dans les 24 à 72 heures.