Certes, Manchester United n’a pas affronté les équipes les plus dangereuses de Premier League (Cardiff, Bournemouth, Huddersfield et Newcastle), mais personne ne peut contester le joli regain de forme des Red Devils depuis qu’Ole Gunnar Solskjaer a officiellement succédé à José Mourinho le 18 décembre dernier. Embauché pour venir jouer les pompiers de service jusqu’à la fin de la saison, le Norvégien fait mieux que ça.
En gagnant 2 buts à 0 hier soir sur le terrain de Newcastle, MU a signé son quatrième succès de rang en championnat. Une performance qui place le club du nord-ouest de l’Angleterre à six points de la quatrième place synonyme de Ligue des Champions. Un bon point puisque cet écart était de onze unités au soir du dernier match de Mourinho à la tête des Red Devils. Une performance de choix également pour Solskjaer, car ce dernier est le deuxième coach de l’histoire de MU, avec Sir Matt Busby, à signer un tel bilan après ses quatre premiers matches.
Solskjaer comme un poisson dans l’eau
Mais hier, le nouvel homme fort de Manchester à qui tout réussit s’est distingué par un coaching payant. Alors que les Magpies tenaient en respect leurs visiteurs, Solskjaer a fait entrer en jeu Romelu Lukaku à la 63e minute de jeu. 38 secondes plus tard, le Belge ouvrait le score pour MU. Enterré six pieds sous terre il y a peu, Lukaku semble, à l’instar de Paul Pogba, profiter lui aussi des bienfaits de son nouveau coach. Une chose est sûre, c’est que ce but arrive juste après le message fort envoyé par Solskjaer à son attaquant.
Dans le vestiaire mancunien, l’ancien Supersub de MU est donc une personne très écoutée. Dès lors, une question risque de se poser si MU continue sur sa lancée : faut-il faire de Solskjaer plus qu’un coach intérimaire ? Interrogé à l’issue de la rencontre d’hier, le Scandinave a fait passer un message. « Bien sûr que je ne veux pas partir. Il y a tellement de bons joueurs, une atmosphère fantastique. Mais je vis match après match. Je fais mon travail tant que je serai là. Si vous arrivez à gagner quatre matches, vous pouvez en gagner quatre autres. C’est le défi ». S’il est encore trop tôt pour juger le bilan de Solskjaer, nul doute que ce débat reviendra sur le devant de la scène si les sourires retrouvés à Manchester sont toujours présents dans les mois à venir.