Les dirigeants ouest-africains ont imposé des sanctions au Mali après que le gouvernement militaire du pays a annoncé un report important des élections initialement prévues le mois prochain. La junte au pouvoir a déclaré qu’elle condamnait « fermement » les sanctions « illégales » imposées au pays.
La CEDEAO, qui s’est réuni dimanche 09 janvier à Accra, a décidé de fermer les frontières avec le Mali et d’appliquer une série de sanctions économiques.
En réponse, le gouvernement militaire malien a déclaré qu’il fermait ses frontières terrestres et aériennes avec l’organisation et rappelait ses ambassadeurs des États membres. Dans un communiqué, la junte a déclaré qu’elle condamnait « fermement » les sanctions « illégales » imposées au pays.
Elle a accusé la CEDEAO et l’UEMOA d’être « exploitées par des puissances extra-régionales ayant des arrière-pensées », une référence apparente aux partenaires du Mali engagés militairement dans le Sahel, comme la France, dont les milliers de soldats luttent contre une insurrection djihadiste.
La junte a dit « déplorer le caractère inhumain de ces mesures qui touchent des populations déjà gravement affectées par la crise sécuritaire et la crise sanitaire. »
Face à l’embargo ouest-africain, la junte a dit avoir pris des dispositions pour assurer un approvisionnement normal « par tous les moyens appropriés » et a appelé la population à rester calme.
Les dirigeants ouest-africains appellent à un retour à un régime civil depuis qu’un groupe d’officiers de l’armée a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta à la suite de manifestations de rue en août 2020. Les dirigeants militaires du Mali affirment désormais que des élections pourraient avoir lieu dans cinq ans, un délai que le bloc ouest-africain juge inacceptable.
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