L’accès aux plateformes de médias sociaux a été restreint en Éthiopie, selon l’organisme de surveillance Internet NetBlocks, après de violentes manifestations déclenchées par une scission au sein de l’Église orthodoxe du pays.

Les manifestations ont éclaté dans la région d’Oromia lorsque trois responsables de l’église se sont déclarés archevêques le mois dernier et ont créé leur propre organe directeur. Certains manifestants se sont opposés à leur mouvement tandis que d’autres l’ont soutenu.

L’accès à Facebook, Messenger, TikTok et Telegram a été sévèrement restreint, a déclaré NetBlocks sur Twitter jeudi soir, citant les données du réseau qu’il avait collectées.

Le tweet est intervenu quelques heures après que l’église a déclaré qu’au moins 30 personnes avaient été tuées lors des manifestations depuis le 4 février.

La déclaration de l’église a appelé à des manifestations dimanche contre le nouvel organe directeur, accusant le gouvernement éthiopien de « s’ingérer » dans les affaires internes de l’église après que le Premier ministre Abiy Ahmed ait demandé à ses ministres de rester en dehors du conflit.

L’État éthiopien entretient traditionnellement des liens étroits avec l’Église orthodoxe, à laquelle appartiennent plus de 40 % de la population.

Le gouvernement a déclaré jeudi dans un communiqué que la prochaine manifestation avait été interdite pour prévenir la violence.

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Les autorités éthiopiennes ont précédemment fermé ou restreint l’accès à Internet pendant les périodes de troubles politiques, notamment en réponse aux manifestations de 2020 qui ont suivi le meurtre d’un chanteur populaire d’Oromia. Le pays vient à peine de sortir de la crise tigréenne.