Mardi 30 novembre, l’audition du témoin Mousbila Sankara s’est poursuivie. Pour lui, Blaise Compaoré n’était pas le véritable auteur du meurtre de son neveu.
Mousbila Sankara, l’ancien ambassadeur du Burkina Faso en Libye, ne croyait pas que Blaise Compaoré était le véritable responsable des événements du 15 octobre 1987. Cela peut être vu dans ses remarques au bar le mardi 30 novembre. Pour l’oncle de Thomas Sankara, Blaise Compaoré n’est pas celui qui a tué son neveu pour lui prendre le pouvoir.
Le numéro 2 du Conseil national de la révolution (CNR) est tout simplement tombé dans un « élan qui l’a dépassé ». Il a « fabriqué deux monstres qui l’ont bouffé », n’ajoutant que le témoin qui a cité Hyacinthe Kafando et de Gilbert Diendéré.
Dans son témoignage, le témoin est absolu. Le coup d’État du 15 octobre est le chef-d’œuvre de Hyacinthe Kafando. Blaise Compaoré en sera seul responsable.
Musbila Sankara a également souligné Gilbert Diendéré « La sécurité du Président incombait aux éléments dirigés par le général Diendéré. On ne pouvait pas accéder au conseil de l’Entente sans avoir leur code. Si un drame comme celui du 15 octobre 1987 arrive et qu’il n’y a pas eu de rapport pour au moins expliquer les faits, c’est qu’il est le commanditaire. On n’a pas besoin de clerc pour le dire ».
L’avocat de la partie civile, Me Guy Hervé Kam, a souligné ce point : « Les faits sont têtus. Plus on avance dans le procès, plus on se convainc que le général Diendéré en sait plus que ce qu’il a raconté à la barre ».