Ce samedi, le président nigérian Muhammadu Buhari a appelé les dirigeants de la CEDEAO à faire pression sur le Mali pour que la transition n’aboutisse pas. La démocratie est en plein essor dans la sous-région. Les récents évènements au Mali ont rappelé à toute l’Afrique que la vigilance reste une priorité à tenir pour ne pas plonger dans une guerre. Cependant, quelques pressions nécessaires pour que la transition malienne qui est en cours de route ne rebrousse pas chemin.

Muhammadu Buhari demande aux dirigeants ouest-africains de faire pression sur le conseil militaire qui dirige la transition malienne afin que cette n’échoue pas. Au cours de cette 59ème session ordinaire de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO qui a eu lieu à Accra au Ghana, le président nigérian s’est prononcé sur la situation au Mali.

Il s’est exprimé en ces termes : « Lors de ce sommet d’aujourd’hui, nous devons examiner un certain nombre de rapports importants traitant de diverses questions qui préoccupent notre organisation et nos gens. Ce faisant, nous devons prendre des décisions réalistes et pratiques qui auront un impact positif sur nos citoyens. Certaines de ces décisions auront nécessairement à voir avec l’évolution des situations politiques et sécuritaires dans notre sous-région ainsi qu’à évaluer la santé de notre organisation dans l’espoir de se repositionner pour mieux servir notre peuple et notre sous-région. Alors que la démocratie continue de se développer dans notre sous-région, les récents événements au Mali rappellent tristement que la vigilance reste un impératif crucial pour protéger les aspirations des peuples à choisir librement la forme de gouvernement qu’ils souhaitent.

Il a ajouté : « Des pressions sont nécessaires pour que le processus de transition au Mali, qui est à mi-chemin de sa conclusion, ne soit pas avortée. Un nouveau glissement au Mali pourrait s’avérer catastrophique pour la sous-région, étant donné qu’environ la moitié de ce pays est malheureusement sous l’emprise des terroristes ».

Le président nigérian a aussi adressé quelques mots aux dirigeants militaires du Mali leur faisant savoir que leur pays est clairement assiégé. Toutefois, il leur a rappelé que leur rôle était de protéger et de garantir la souveraineté de leur pays. Il leur a aussi demandé de ne soutenir aucune action qui pourrait conduire le Mali à la déstabilisation.

Ce faisant, il a dit : « J’exhorte notre organisation à rester engagée avec toutes les parties prenantes au Mali à travers notre astucieux médiateur, l’ancien président Good Luck Jonathan, que je félicite chaleureusement pour ses efforts inlassables jusqu’à présent. Je l’encourage à poursuivre ces efforts pour s’assurer que la transition se déroule comme prévue ».

Pour finit, Muhammadu Buhari s’est aussi penché sur d’autres sujets phares à l’instar de la pandémie et des réformes constitutionnelles au sein des pays de la CEDEAO. Sur ce, il a félicité le président de Commission et son équipe ainsi que toutes les personnalités présentes à cette session pour leur implication dans les réformes constitutionnelles.