Depuis que la CEDEAO a accepté d’activer une « force en attente » pour intervenir au Niger et rétablir le régime déchu par la force, Niamey a renforcé ses positions à la frontière. La ville se trouve sur la route N7, un axe nord-sud qui relie la ville de Dosso (sur la N1) au Bénin. C’est le point de passage du trafic routier entre le Niger et le port de Cotonou.

Un résident El Hadj Moussa Ibra se dit serein face à cette réalité. « Ici, à Gaya, nous sommes calmes et détendus », a-t-il déclaré ce week-end. « Nous avons déjà assisté à un tel déploiement dans le passé, je vous renvoie à 1963-1964, à l’époque où il y avait des tensions entre nous et le Bénin à cause de la question des îles d’été. C’est donc une sorte de déjà vu, même pays, et encore un autre. déploiement à Gaya. » Gaya est la ville la plus proche du Bénin voisin. 

Le convoi a été déployé depuis le mercredi 13 septembre, un jour après que le Niger a annulé un accord de coopération militaire avec le Bénin.

La junte au pouvoir est en désaccord avec ses voisins de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest.

« Le déploiement de l’armée nigérienne dans le département de Gaya a rassuré les habitants, dont moi-même », a déclaré l’acteur de la société civile Hamada Oussani.

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Les militaires du Niger qui ont destitué le président Bazoum ont accusé le Bénin d’autoriser « le stationnement de soldats et de matériel de guerre en vue d’une agression » voulue, selon eux, par la France en collaboration avec certains pays de la CEDEAO.

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