Dans un communiqué publié le 26 décembre, l’Azerbaïdjan a annoncé l’expulsion de deux diplomates français, les accusant d’activités « incompatibles avec leur statut diplomatique ». Les diplomates français en poste à Bakou ont été déclarés persona non grata par le gouvernement azerbaïdjanais, qui a convoqué l’ambassadrice de France, Anne Boillon, au ministère des Affaires étrangères pour lui signifier une « protestation ferme » contre les agissements des deux employés de l’ambassade de France.
Selon le site d’information turc TRT, qui a eu accès au communiqué azerbaïdjanais, les deux diplomates ont été expulsés en raison de leurs activités jugées contraires à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961. Les deux diplomates français ont 48 heures pour quitter l’Azerbaïdjan, selon la même source.
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Cette décision survient dans un contexte de tensions croissantes entre la France et l’Azerbaïdjan, principalement liées au soutien de Paris à l’Arménie, confrontée à des menaces d’invasion de la part de l’Azerbaïdjan. Après l’annexion de l’enclave arménienne du Haut-Karabakh en septembre, l’Arménie craint que l’Azerbaïdjan ne tente d’annexer par la force l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan, en empiétant sur le sud du territoire arménien.
Le soutien de la France à l’Arménie, illustré par un renforcement de la coopération militaire, a exacerbé les tensions. Paris a notamment accepté de vendre des équipements de défense sol-air à l’Arménie, suscitant l’ire de l’Azerbaïdjan. Cette expulsion de diplomates français marque une escalade dans les relations diplomatiques déjà tendues entre les deux pays.
La France continue d’affirmer son soutien à Erevan, soulignant son engagement envers la stabilité et la sécurité dans la région. La réaction officielle de la diplomatie française à cette expulsion reste à venir, mais il est clair que les relations franco-azerbaïdjanaises traversent une période de vives tensions.