Ça tourne au vinaigre au Niger. Pas besoin d’être un analyste rompu de la politique africaine pour le dire. En tout cas, après les premiers résultats donnant pour vainqueur le parti au pouvoir, tout va mal. Les manifestations ont éclaté par l’opposition qui dénonce avoir été volé. Ce qui signifie que les chiffres de l’institution en charge des élections sont contestés. Nous apprenons selon des sources locales que la situation est de plus en plus tendue et des arrestations auraient même eu lieu.

Dans la foulée, des dégâts collatéraux se font enregistrés. Le journaliste Moussa Kaka, correspondant de RFI a vu sa maison incendiée et saccagée. Le journal français ayant appris l’information n’a pas hésité à condamner cet acte répréhensible. Ce jeudi 25 février, un communiqué a été publié sur le site du média en ce sens.

« Au Niger, à Niamey, on apprend l’attaque et l’incendie, ce matin, de plusieurs domiciles, dont celui de notre correspondant Moussa Kaka. Heureusement, Moussa Kaka et toute sa famille sont indemnes. RFI constate que cette attaque survient quatre jours après le second tour de l’élection présidentielle et que Moussa Kaka a été visé en tant que journaliste. Il s’agit d’une très grave atteinte à la liberté de la presse. RFI apporte tout son soutien à son correspondant, condamne cet acte liberticide et continuera de défendre la liberté d’informer », lit-on.

Ce n’est pas la première fois que le journaliste Moussa Kaka a des ennuis dans son pays. On se rappelle qu’il a même fait une année en prison. Comme l’indiquent les archives de la Radio France Internationale, Moussa Kaka, a été remis en liberté provisoire après un an et 17 jours de détention. Il avait été arrêté le 20 septembre 2007, puis inculpé de « complicité d’atteinte à l’autorité de l’Etat » pour des liens présumés avec les rebelles touareg.

Le Niger est-il en passe de subitement devenir un mauvais exemple en rejoignant les pays habitués aux crises post-électoraux ?

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