La secrétaire d’État française au Développement, à la Francophonie et aux Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, est au Burkina Faso. Mardi, elle a fait part de la volonté de la France de rester aux côtés du Burkina dans la lutte contre le terrorisme.

On apprend que le gouvernement français ne cessera de soutenir le Burkina Faso dans sa lutte contre les militants islamistes et souhaitait rester impliquée malgré le sentiment anti-français croissant et les tensions diplomatiques.

Les relations entre la France et le Burkina Faso, une ancienne colonie française, se sont détériorées à la suite de deux coups d’État militaires datant de 2022. Ils sont en partie motivés par l’incapacité des autorités locales à protéger les civils contre les attaques djihadistes.

Les tensions ont pris une autre tournure le mois dernier, lorsque le gouvernement du Burkina Faso a demandé le remplacement de l’ambassadeur de France. Le gouvernement français, de son côté, a refusé et a décrit cette décision comme « une pratique non courante ».

La secrétaire d’État française au Développement, à la Francophonie et aux Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, a adopté un ton conciliant après avoir rencontré mardi le chef de la junte Ibrahim Traoré dans la capitale Ouagadougou.

« La France est un partenaire cohérent, engagé aux côtés du Burkina Faso à travers les défis auxquels il est confronté, et est prêt à rester », a-t-elle dit aux journalistes.

Zacharopoulou a estimé avoir discuté de l’insécurité avec le président de transition, Ibrahim Traoré.

La France compte quelque 400 forces spéciales basées au Burkina Faso pour aider les forces gouvernementales à combattre une violente insurrection islamiste qui s’est propagée dans la région centrale du Sahel depuis le Mali au cours de la dernière décennie.

« Dans ce contexte, ni la France ni l’Union européenne n’abandonnent le Burkina », a rassuré Zacharopoulou, notant qu’elle n’était pas là pour forcer ou dicter des choix. Selon la secrétaire d’Etat, les troupes françaises resteront au Burkina Faso « aussi longtemps que leur présence sera souhaitée ».