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La France n’est pas impliquée dans le putsch au Burkina



Des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux depuis l’annonce d’un coup d’Etat au Burkina vendredi dernier. Les thèses les plus invraisemblables ont été évoquées incriminant la France dans ce coup de force. Dans la réalité, il s’agit de manipulations aussi bien de vidéos que de photos.

Tôt le vendredi, un groupe de militaires a décidé de prendre le pouvoir. Les habitants de Ouagadougou se sont réveillés avec les bruits d’armes. La panique s’est installée. Il aura fallu des heures pour comprendre qu’il s’agissait d’un coup d’Etat dans le coup d’Etat. En d’autres termes, un second coup d’Etat après un premier datant de janvier 2022.

Sur une vidéo, des fabricants de fausses informations ont affirmé que des parachutistes français sont intervenus. Or, cette opération a été effectuée des jours avant le coup d’Etat. De même, certains ont dit que le colonel Damiba s’est réfugié dans le camp sur la base française à Kamboinsin de Ouagadougou. Or, il n’en est rien. La France a rapidement démenti cette information. Toutes les vidéos et photos partagées ont été sorties de leurs contextes. La plupart ne concernaient pas le Burkina Faso.

Accusé d’être proche de la France, le colonel Damiba a été déposé pour avoir échoué dans la reconquête du territoire. Le Burkina qui a perdu de 40% de son territoire au profit des jihadistes est secoué par des coups d’Etat depuis le début de l’année.

Beaucoup de citoyens se disent déçus des résultats. Pendant ce temps, ils sont nombreux à s’attaquer aux symboles de la France, accusant cette dernière de tous les maux. Par contre, un rapprochement avec la Russie –comme au Mali- est de plus en plus recommandé par des manifestants à diverses occasions. Les drapeaux russes sont visibles un peu partout et des soutiens au nouveau président de transition Ibrahim Traoré lui demande de faire confiance à la Russie. Pour sa part, le capitaine, reste ouvert à « d’autres partenaires ».

 

Lire aussi : François Hollande pense que l’armée française n’a pas à s’imposer au Burkina

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