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Jeux illégaux en Thaïlande : une nouvelle législation en vue



Fin août, le commandant en chef de la police royale thaïlandaise, Ekarat Pao-In, est devenu surintendant par intérim du poste de police de Din Daeng : cinq officiers de ce poste font l’objet d’une enquête pour corruption, à la suite d’un vol au casino local illégal.

Le voleur a extorqué 300 000 bahts sous la menace d’une arme à feu et giflé les deux propriétaires, après avoir perdu plus d’un million. Les propriétaires ont emporté les caméras pour ne pas laisser de traces de leur activité illégale. 

Sous les yeux des autorités

Il a fallu qu’il y ait eu menaces de mort pour que l’affaire sorte de la clandestinité, avec la complicité du silence de la police, dont le poste était à 650 m.

Bangkok, le cœur battant de la corruption ?

Chachart, le gouverneur de Bangkok, a ordonné une collecte massive de renseignements sur ces établissements clandestins, après la découverte que celui de Din Daeng était très proche de l’hôtel de ville. Le gouverneur compte sur les honnêtes gens pour dénoncer ces endroits illicites sur une plateforme connectée à 88 postes de police !

La légalisation et la réglementation, seules garanties de jeu assaini ? 

Si on n’arrive pas à s’assurer de la fiabilité d’une partie de la police, l’effort institutionnel le plus économique consistera à se tourner sur un encadrement légal

Nocives ou fréquentables, ces salles de jeu se sont répandues sur tout le territoire thaïlandais. L’État doit tenir compte de l’engouement populaire pour les paris (football ou combats de coq) ou les jeux de cartes, même s’ils demeurent interdits. 

La prohibition enrichit les zones frontalières des pays voisins, comme le Cambodge, et prive le gouvernement des taxes sur le jeu. 

Le bouddhisme ne punit pas le jeu

Même si le gouvernement thaïlandais explore la possibilité d’encadrer ces pratiques de jeux, on lui oppose deux arguments-massue, dont le premier concerne le Bouddhisme :

  •  Comme toutes les passions, le jeu peut « troubler la conscience sereine ». Le jeu de hasard distrait l’esprit et rattache au monde matériel. Bouddha a refusé de se prêter à 16 jeux et ses disciples se doivent de l’imiter. 
  • Il n’est pas interdit, mais désapprouve. Les jeux en ligne apparaissent comme une folie dont le sage se détachera par hygiène de vie. Mais le jeu reste une faute « légère », un risque d’idolâtrer l’argent. 
  • Le jeu doit s’élever au rang de l’art de la plus haute concentration, comme le jeu de dés ou d’échecs, pour retenir l’attention du Bouddhisme.  

La régulation entraîne-t-elle d’autres comportements illicites ?

La loi, si elle encadre, ne doit pas sembler « permissive » et ouvrir les vannes à tous les comportements « borderline ». Les jeux d’argent, souvent, s’entourent d’excès, comme l’abus de drogue type opium, d’alcool pour se donner du courage, parfois de prostitution, afin d’être accompagné dans ses soirées. 

L’idée est qu’un vice en entraîne un autre et fait écosystème d’activités illicites ou à risque.

Arguments favorables : un revenu après la pandémie

Tous les voisins de la Thaïlande ont légalisé, attirant les touristes thaïlandais chez eux. Restent le loto national et les courses hippiques. Au mois de juin, le gouvernement a décriminalisé le cannabis, dans le même esprit. La légalisation des casinos augmenterait le revenu des taxes, et permettrait de réprimer les activités restées illicites. Le site Thaïcasinocenter.org a été parmi les premiers à souligner que la pandémie de covid a vidé tous les lieux touristiques et gravement appauvri l’économie du pays. 

Avec un texte de lois opportun, la Thaïlande pourrait ouvrir cinq casinos dans chacune des grandes provinces du pays. Selon le comité de la Chambre étudiant le projet, « La Thaïlande pourrait générer des milliards de dollars auprès d’investisseurs étrangers, des touristes et des Thaïlandais » férus de jeux. Une bonne législation donne des armes pour combattre le crime, les abus et les excès. 

Quelles formes de jeu sont envisagées en Thaïlande ?

Malgré les réticences, disant qu’il est déjà « trop tard » pour la Thaïlande, à cause des progrès réalisés par les voisins et concurrents, et le surinvestissement chinois dans le jeu, le comité de l’Assemblée Nationale de Thaïlande poursuit le projet d’investissement dans plusieurs casinos. 

La législation autoriserait toutes les formes de jeux, du casino terrestre au jeu en ligne. Elle offrirait des concessions au secteur privé, permettant à l’État de récolter 30% de taxes, dont la taxe locale pour l’entretien de sites de jeu. Les complexes s’inspireront de ceux qu’on voit à l’étranger, comportant de l’hôtellerie et d’autres attraits pour touristes et vacanciers. 

L’âge minimal obligatoire des Thaïlandais serait de 20 ans, à condition de disposer de 500 000 bahts (13 520 €) sur son compte. 

Une soumission au vote dans les prochaines semaines ? 



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