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Guinée : L’Opposition presse la junte à rendre le pouvoir aux civils avant fin …

Guinée : L’opposition Presse La Junte À Rendre Le Pouvoir Aux Civils Avant Fin ...

 

Une coalition de l’opposition en Guinée a lancé un appel pressant à la junte militaire pour qu’elle organise des élections et remette le pouvoir aux civils d’ici la fin de l’année 2024. Cette demande s’accompagne d’un appel à des manifestations pour mettre la pression sur les autorités militaires.

Le Premier ministre Amadou Oury Bah avait déjà indiqué mi-mars que l’engagement des militaires, au pouvoir depuis le coup d’État de 2021, de céder leur place à des civils avant fin 2024 ne serait pas tenu. Il avait précisé que les militaires resteraient probablement à la tête du pays au moins jusqu’en 2025, malgré les pressions internationales.

L’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), une coalition de partis et d’organisations, a vivement critiqué cette décision. Dans un communiqué, l’ANAD a dénoncé « le renoncement de la junte » à ses « engagements » et a exhorté les autorités à « prendre toutes les dispositions pour le strict respect de l’engagement d’organiser en 2024 toutes les élections devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel ».

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La coalition a averti que tout report du retour à l’ordre constitutionnel entraînerait une perte de légitimité de la junte et exposerait la Guinée à des risques majeurs. En conséquence, l’ANAD a solennellement demandé au peuple de Guinée de se mobiliser et d’user de tous les moyens légaux, y compris les manifestations, pour exiger la satisfaction de cette revendication légitime.

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En cas de refus de la junte, l’ANAD exige la mise en place d’une transition civile pour organiser le retour à l’ordre constitutionnel. Depuis la prise de pouvoir par les militaires en septembre 2021, la répression des manifestations a fait au moins 47 morts, principalement des jeunes, selon un rapport d’Amnesty International publié mercredi.

La junte a interdit toute manifestation depuis 2022 et a procédé à l’arrestation, aux poursuites ou à l’exil de plusieurs dirigeants de l’opposition. La situation reste donc tendue, avec une opposition déterminée à voir les militaires respecter leurs engagements et à rétablir un gouvernement civil en Guinée.