La Cour suprême du Burundi a rendu un jugement historique en condamnant l’ancien Premier ministre du pays, Alain-Guillaume Bunyoni, à la prison à vie. Le procès, qui a débuté il y a trois mois, a abouti à des accusations graves, notamment la tentative de renversement du gouvernement, l’utilisation de la sorcellerie pour menacer la vie du président, l’atteinte à la sécurité nationale, la déstabilisation de l’économie et l’enrichissement illicite.

Alain-Guillaume Bunyoni, qui a été Premier ministre de mi-2020 à septembre 2022, a été limogé peu de temps après que le président Evariste Ndayishimiye a mis en garde contre un coup d’État contre son gouvernement. L’ancien Premier ministre aurait plaidé non coupable de toutes les accusations, arguant du manque de preuves à son encontre.

Outre la condamnation à la prison à vie, le tribunal a ordonné la confiscation de plusieurs biens appartenant à Bunyoni, dont quatre maisons et bâtiments, un terrain et 14 véhicules. Cinq autres personnes ont également été jugées dans cette affaire, avec des peines allant de trois à 15 ans, dont un colonel de police et un officier supérieur des renseignements.

Alain-Guillaume Bunyoni

Les accusations contre Bunyoni incluent de plus la possession illégale d’armes et des insultes présumées au président. Son arrestation en avril de cette année, après que le gouvernement a déclaré sa disparition, a marqué une nouvelle étape dans un pays déjà secoué par des turbulences politiques. Le verdict de ce procès est susceptible d’avoir des implications significatives sur le paysage politique du Burundi et de susciter des réactions à l’échelle internationale.