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Gerry Taama : « Kokoroko est sans doute le ministre le plus industrieux, productif et imaginatif »



Pour le député  Gerry Taama, « Dodzi Kokoroko est sans doute le ministre le plus industrieux, productif et imaginatif ». Après avoir constaté que des cours de répétition payants ont été instaurés et imposés ostensiblement aux  élèves dans presque toutes les disciplines, le ministre Kokoroko sort de son silence et  dit Non.

Au Togo,  le ministre des enseignements primaire, secondaire et technique, professeur Dodzi Kokoroko interdit  les cours de répétition ou de soutien payants organisés par des enseignants.

Dans une note de service, il dénonce le caractère obligatoire de ces répétitions  devenues une tradition dans les écoles publiques  et privées du Togo.

« Il m’a été donné de constater qu’il est instauré, au sein des établissements scolaires tant publics que privés, des cours de répétition payants dans presque toutes les disciplines. Ces cours vénaux, imposés ostensiblement aux élèves, s’organisent parfois dans les établissements avec la complicité des chefs d’établissement », relate le ministre  Kokoroko, qui  « demande aux enseignants de mettre fin aux cours de répétition dans les établissements scolaires ».

Pour un meilleur suivi, il appelle les directeurs régionaux de l’éducation, les chefs d’inspection, et les chefs établissement scolaire  à  veiller chacun en ce qui le concerne au respect scrupuleux des dispositions de la note de service.

Après cette décision prise  par  Dodzi Kokoroko, le député Gerry Taama sort de son silence. Après analyse de la situation, après avoir soulevé l’impact positif et négatif des cours de répétition, il fait une déclaration qui vraiment, peut surprendre.

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Pour Gerry Taama,   Dodzi Kokoroko est sans doute  le ministre le plus industrieux, productif et imaginatif  au Togo. Il a fait cette déclaration dans  un texte analytique laissé sur sa page Facebook.

Titré « Kokoroko interdit les cours de répétition payants dans les établissements », voici l’intégralité de son analyse.

Je ne cesse de le dire, Kokoroko est sans doute le ministre le plus industrieux, le plus productif et le plus imaginatif du gouvernement actuel. Il ne se passe presque aucune semaine ou son cabinet ne sort une circulaire ou un arrêté pour organiser son département. Il essaie de bien faire.

Sur le fond,  la décision de supprimer les cours de répétition dans les écoles règlent trois problèmes. Un, faire cesser l’utilisation des salles de classe publiques pour l’intérêt personnel de certaines enseignants. Deux. Éviter que les élèves (enfin les parents d’élèves) ne paient deux fois pour des cours qui sont supposés être donnés une seule fois. Trois. Faire cesser cette pratique honteuse de certains enseignants qui normalisent les cours donnés en répétition au détriment de ceux donnés aux heures officielles. Donc sur papier, c’est une bonne idée.  Malheureusement, cinq situations sur le terrain vont rendre cette décision difficile à être respectée.

La première et la plus évidente est la pléthore des élèves dans les salles de classe. Avec 80 à 100 élèves dans une classe, même les élèves les plus assidus, les plus éveillés et les plus intelligents ont du mal suivre. Les répétitions  deviennent par conséquents obligatoires pour tout parent qui veut assurer un meilleur avenir pour son enfant. La répétition devient une pratique de mise à niveau.

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La seconde. L’absence de livres dans les écoles. L’absence de livres fait que l’élève n’a que son cahier pour réviser ses cours. Et être assis à trois dans un banc empêche de bien noter. Il n’y a que les répétitions pour rattraper.

La troisième. Une culture de la répétition bien ancrée. Les parents togolais sont habitués aux cours de répétition. Il est difficile de convaincre un parent que sans répétition, son enfant va réussir à l’école. Si on supprime la pratique dans les écoles, les parents sont capables de louer des salles privées pour les répétitions et l’état je ne pourrai rien faire. C’est de la sphère du privé et un enseignant est libre de disposer de son temps quand il a fini ses cours.

La quatrième. La précarité des parents. En réalité c’est par manque de moyens que les parents mutualisent pour envoyer les enfants à des répétitions groupées à l’école. Les parents ayant les moyens font répéter leurs enfants à domicile.

Le cinquième. La précarité des enseignants. Le ministre doit aussi comprendre que les enseignants non titulaires vivent dans une situation de précarité exécrable. Et les cours de répétition sont une soupape de secours pour ces enseignants qui travaillent finalement plus de douze heures par jour, surtout quand il s’agit du primaire. Ils ne le font pas de gaieté de cœur mais par nécessité. Quand vous prenez que des enseignants volontaires sont à 5000 f par trimestre, on ne peut pas les en vouloir d’essayer d’arrondir leur fin du mois.

La solution consiste à mettre beaucoup de ressources dans l’éducation et on y est. Le ministère a obtenu le plus gros budget de l’état cette année. Il faut créer plus de salles de classes pour atteindre des ratios de 30 élèves par classe, recruter des enseignants pour ne plus avoir d’enseignants volontaires, créer des écoles pour absorber les édiles, doter les élèves de livres et après, seulement après, on peut sanctionner.

En ce qui concerne l’enseignement privé, autant dire que c’est mission impossible. Si des parents acceptent envoyer leurs enfants faire des cours de répétition dans des établissements privés, il est bien difficile à l’état d’intervenir, alors qu’il n’arrive pas à réguler le secteur, où les enseignants sont payés au lance-pierres, et seulement dans la période de cours.

Sur les efforts demandés aux élèves, pour les curieux, allez seulement vous informer sur le rythme de travail des élèves en Corée du Sud et au Japon. Parfois, pour faire des omelettes, il faut cesser les œufs.

Dites-moi ce que vous pensez de cette décision du ministre Kokoroko ?

Gerry

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