France: Khamel abattu après avoir tué sa mère et sa sœur près de Paris

Image Par Défaut

rance: un homme abattu après avoir tué sa mère et sa soeur près de Paris

Ce jeudi 23 août en milieu de matinée, un homme armé d’un couteau a tué deux membres de sa famille: sa mère et sa soeur. Une passante, victime elle aussi, est actuellement soignée et son pronostic vital est engagé. Que sait-on de l’assaillant, Khamel S. ? LCI fait le point.

Ce jeudi matin, rue Camille-Claudel à Trappes (Yvelines), Khamel S., 36 ans, a tué sa mère ainsi que sa sœur et blessé une passante, dont le pronostic vital est engagé. Retranché dans un pavillon, il a par la suite été abattu par les policiers à l’extérieur de la villa.

Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, a dressé le portrait d’un individu ayant des « problèmes psychiatriques importants ». Toujours selon le ministre, il était fiché au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) pour avoir fait l’apologie du terrorisme en 2016, mais présentait davantage le profil d’un « déséquilibré » que de quelqu’un « d’engagé » pouvant répondre aux « ordres et consignes » d’une « organisation terroriste, et de Daech en particulier ».

Khamel S., 36 ans, est né à Trappes. Il habitait chez sa mère et était inscrit au registre des exploitants de VTC. Selon nos informations, il était inscrit au FSPRT depuis 2016 pour apologie du terrorisme et fiché S, depuis le début de l’été. La RATP confirme à LCI qu’elle a mis fin à son contrat, en octobre 2016, pour non respect de l’article 8 de son contrat de travail relatif à la laïcité. De plus, il avait porté plainte contre sa mère pour une affaire d’héritage.

Un homme armé d’un couteau a tué sa mère et sa soeur et blessé grièvement une troisième personne, jeudi près de Paris, avant d’être tué par la police, les autorités tentant de déterminer si cet acte revêtait un caractère terroriste.

Après les faits commis à Trappes, commune défavorisée au sud-ouest de Paris, l’assaillant s’est retranché dans un pavillon, dont il est sorti en menaçant les forces de l’ordre, qui l’ont alors abattu, a indiqué à l’AFP une source policière.

«L’individu a été neutralisé», a confirmé sur Twitter le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.

Les deux personnes tuées sont la mère et la soeur de l’assaillant, a annoncé à l’AFP une source proche de l’enquête, ce qui semble favoriser la piste d’un différend familial, et non l’hypothèse terroriste. Les autorités disaient cependant dans la matinée n’exclure aucune piste.

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Le parquet antiterroriste n’a pas été saisi, malgré une revendication effectuée peu après par le groupe djihadiste État islamique (EI). Selon l’EI, le «combattant» de Trappes a commis l’attaque «à la faveur des appels à cibler des ressortissants des pays de la coalition» internationale anti-EI, a indiqué l’agence de propagande du groupe Amaq.

La crédibilité des revendications de l’organisation terroriste est cependant de plus en plus contestée par les experts, alors qu’EI tente de compenser sa déroute sur le terrain.

Filière d’islam radical

Mercredi, dans un message diffusé mercredi sur Telegram par des comptes pro-EI, le chef d’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, a appelé ses partisans à poursuivre le «jihad» dans le premier enregistrement qui lui est attribué en près d’un an.

Le «calife» auto-proclamé appelle à «frapper pour terroriser», exhortant ses partisans en Occident à mener des attaques à l’explosif ou à l’arme blanche «sur leurs terres».

Cet enregistrement a été diffusé alors que l’EI est acculé en Syrie et a été chassé de tous les centres urbains d’Irak après avoir contrôlé de vastes territoires dans ces deux pays.

L’assaillant de Trappes était fiché pour des faits d’apologie du terrorisme remontant à 2016, selon la source proche de l’enquête.

Trappes, commune pauvre de la grande banlieue de Paris, est réputée pour abriter une filière de l’islam radical. D’après une source antiterroriste, une cinquantaine de personnes de cette filière sont parties combattre en Irak et en Syrie.

Le gouvernement a placé cette ville de 30 000 habitants sur la liste des trente quartiers de «reconquête républicaine» impliquant des moyens et des effectifs supplémentaires pour la police.

L’attaque intervient alors que la France vit depuis 2015 sous une constante menace terroriste depuis la vague d’attentats djihadistes sans précédent, et a été frappée deux fois cette année au cours d’attaques qui ont fait cinq morts.

La vague d’attentats djihadistes en France a fait 246 tués en plus de trois ans, dont le dernier a succombé à une attaque au couteau dans le centre de Paris le 12 mai dernier.

Au total, 51 attentats ont été déjoués depuis janvier 2015.

Trappes : que sait-on de l’homme qui a tué sa mère et sa sœur ?

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