Présent à Ouagadougou au Burkina Faso, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, est revenu sur la décision prise par le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, de réduire la présence et l’action de la force Barkhane au Sahel.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, de passage, ce vendredi 11 juin à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, a abordé la question de la réduction et de l’action de la force française Barkhane en poste au Sahel. Selon le patron de la diplomatie française, il était nécessaire de changer le dispositif de Barkhane dans le Sahel pour s’adapter aux réalités du terrain.

« Nous savons, depuis plusieurs mois, qu’il faut changer le dispositif de Barkhane parce qu’il faut s’adapter aux situations et qu’on a plus le modèle et la méthode la plus performante pour lutter contre le terrorisme tel qu’il est aujourd’hui… C’est une évolution du concept, mais ce n’est pas la fin de l’engagement », a indiqué Jean-Yves Le Drian.

« La poursuite de la lutte contre le terrorisme fait partie de notre priorité même si le modèle de Barkhane n’est plus le modèle adapté et que nous voulons engager des consultations pour essayer de transformer ce modèle en modèle qui soit moins d’empreinte territoriale des forces françaises qu’un modèle de coopération et de soutien à l’égard des forces des pays concernés », a poursuivi Le Drian, à l’issue d’une audience avec le Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

Appelant les Etats du Sahel, à qui incombe la responsabilité de lutter contre le terrorisme, à reprendre leur place, Jean-Yves Le Drian, insiste que la seule volonté que nous avons, c’est de combattre avec les forces du G5 Sahel pour que le terrorisme ne s’impose pas comme la loi dominante pour la population concernée. C’est pour ça que la France est là ».

Cette sortie du ministre français des Affaires étrangères intervient au lendemain de l’annonce, par le Président français, Emmanuel Macron, de la fin de l’opération Barkhane, dispositif militaire français déployé au Sahel depuis 2014, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.