La commission d’éthique de la FIFA interdit à l’ancien président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, d’exercer des activités liées au football pendant un an. Cette prohibition intervient en raison d’un contrat controversé d’un milliard de dollars portant sur les droits de télévision et de marketing avec la société française Lagardere Sports.
L’enquête sur la conduite de Issa Hayatou en tant que président de la CAF s’était concentrée sur son implication dans la négociation et la signature d’un protocole d’accord et d’un accord contractuel pour la commercialisation des droits médias et marketing des événements organisés par la CAF avec Lagardère entre 2014 et 2017.
La commission a estimé que Hayatou avait manqué à son devoir de loyauté en tant que président de la CAF en concluant en son nom un accord anticoncurrentiel avec Lagardere, qui a porté atteinte à l’organisation sur le plan financier ainsi qu’à sa réputation.
Selon la FIFA, ce contrat a enfreint les règles de concurrence. Le Camerounais Issa Hayatou, 74 ans, avait enfreint l’article 15 (Devoir de loyauté) du code d’éthique de l’instance dirigeante du football mondial. L’ancien vice-président et président par intérim de la FIFA doit également payer une amende de 30 000 francs suisses (28 000 euros/33 000 dollars).
En effet, la société française Lagardere Sports Agency, basée au Qatar et partenaire de la CAF depuis 1993, s’est vu accorder un contrat de droits de diffusion exclusifs d’un milliard de dollars pour couvrir les compétitions de football africaines de 2017 à 2028. Ceci dans un accord signé en 2015 avec la CAF, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête à partir de 2017.
Pour mémoire, Issa Hayatou a cessé d’être président de la CAF en mars 2017 après avoir perdu une élection face au Malgache Ahmad Ahmad. Il a été fait président d’honneur de la CAF en janvier dernier, a également été président par intérim de la FIFA d’octobre 2015 à février 2016 après la suspension de Sepp Blatter et avant l’élection de Gianni Infantino.