L’ancien chancelier allemand Gerhard Schroeder a rencontré jeudi soir le président russe Vladimir Poutine pendant plusieurs heures dans le but de mettre fin à la guerre en Ukraine, a rapporté le journal allemand Bild am Sonntag (BamS), bien que l’on ne sache pas ce qui a été réalisé.

Citant une personne ayant un aperçu détaillé des activités de Schroeder, l’hebdomadaire a déclaré que Schroeder avait également eu une longue conversation avec l’un des conseillers les plus proches de Poutine.

Il a quitté Moscou tôt samedi matin avec sa femme et s’est envolé pour Istanbul, a indiqué le journal, sans divulguer plus de détails sur les conversations.

L’ancien chancelier, qui est un ami personnel de Poutine et a des liens avec des entreprises russes, avait rencontré lundi soir un groupe d’Ukrainiens ayant des liens avec la délégation du pays pour les pourparlers de paix avec la Russie en Turquie, a rapporté BamS.

La source a déclaré à BamS que Schroeder était actuellement la seule personne à avoir eu des contacts directs avec Poutine et de hauts responsables ukrainiens.

Le site d’information Politico a d’abord rapporté que Schroeder se rendait à Moscou pour des entretiens avec Poutine, et des sources gouvernementales allemandes ont déclaré qu’il n’avait accepté aucune réunion ni participé à aucune.

Le bureau de presse du gouvernement a fait référence aux remarques faites par le chancelier Olaf Scholz vendredi lorsqu’il a refusé de commenter la réunion au-delà de dire qu’il prendrait note de tous les résultats et les inclurait dans d’autres efforts auxquels il était impliqué.

Scholz, qui se rend en Turquie lundi, s’est entretenu samedi avec Poutine lors d’un appel téléphonique à trois avec le président français Emmanuel Macron.

Schroeder, chancelier social-démocrate (SPD) de 1998 à 2005, est membre du conseil d’administration du géant pétrolier russe Rosneft et président du comité des actionnaires de la société en charge de la construction de l’oléoduc Nord Stream 2, mis en veilleuse.

Il a fait face à des appels de certains politiciens du gouvernement allemand pour qu’il démissionne de ses fonctions lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.