Le gouvernement fédéral éthiopien a déclaré avoir ordonné à ses forces de ne pas s’enfoncer plus profondément dans le nord du Tigré, ravagé par la guerre.

L’ armée fédérale éthiopienne et ses alliés ont enregistré de fortes avancées ces dernières semaines, reprenant les principales villes des régions voisines d’Amhara et d’Afar dont les rebelles tigréens s’étaient emparés plus tôt cette année. Les rebelles tigréens ont été contraints de se replier dans leur région d’origine.

« La première phase de l’opération visant à expulser le groupe terroriste des zones qu’il a envahies s’est terminée par une victoire », a déclaré aux journalistes, Legesse Tulu, chef du service de communication du gouvernement fédéral éthiopien, faisant référence au Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui a dominé la vie politique éthiopienne pendant des décennies avant qu’Abiy Ahmed ne devienne Premier ministre en 2018.

L’ annonce du gouvernement fédéral éthiopien selon laquelle, ses soldats ne poursuivront pas les rebelles tigréens dans leur région d’origine pourrait être une ouverture vers un cessez-le-feu et des négociations afin de mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de 13 mois.

Plus tôt cette semaine, le chef des rebelles tigréens a indiqué que ses combattants avaient reçu l’ordre de se replier au Tigré. Il a par ailleurs proposé un cessez-le-feu immédiat suivi de négociations sans oublier l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus du Tigré pour empêcher les attaques aériennes au-dessus du Tigré et l’imposition d’un embargo international sur les armes à destination de l’Éthiopie et de l’Érythrée.

Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et a été marqué par une litanie d’exactions, notamment des massacres et des viols. Il a également laissé dans son sillage une grave crise humanitaire, avec des millions de personnes déplacées et ayant besoin d’aides.