Des individus en provenance de Burkina Faso, cachés dans un camion de transport de bétail, interpellés à Bouaké (Côte d’Ivoire).
Dans le cadre de la lutte contre la propagation de la maladie à coronavirus, le gouvernement d’Abidjan a pris des décisions. Il s’agit de la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes de la Côte d’Ivoire à tout trafic de personnes et ce depuis le 20 mars 2020. Mais, des individus véreux prennent le malin plaisir de contourner cette décision en trouvant des voies et moyens de nature illégale pour essayer de rentrer sur le territoire ivoirien.
A la frontière avec le Burkina Faso, des camions d’oignons, de tomates, et de bétails sont empruntés par des clandestins en provenance du Burkina et du Niger pour accéder à la Côte d`Ivoire.
Le sous-préfet de Kaouara, Coulibaly Adama a déclaré le 30 avril 2020 mettre en garde des passagers clandestins en provenance du Burkina Faso qui empruntent des pistes de contournement des postes de contrôles de la Côte d’Ivoire à cause des mesures préventives contre la propagation de la maladie à coronavirus, dont la fermeture des frontières.
« Ils montent dans ces camions de marchandises et de bétails alors que nous savons que ces camions de bétail peuvent se retrouver avec deux convoyeurs. Or la stratégie découverte est que cinq ou six personnes sont transportées comme étant des convoyeurs ou des propriétaires de bétail à destination d’Abidjan. Si pour transporter un troupeau de 20 têtes vous avez cinq ou six convoyeurs, il y a problèmes. Raison pour laquelle nous avons obligation de renforcer le contrôle, et après vérification, s’il s’avère que ce sont effectivement des chauffeurs et des convoyeurs, il n y a pas de souci. Mais, s’ils sont dans une situation d’irrégularité et de clandestinité, ces gens sont automatiquement renvoyés dans leur pays d’origine », a indiqué le sous-préfet de Kaouara dont sa circonscription est située dans le département de Ouangolo.
Coulibaly Adama a aussi évoqué la menace terroriste qui plane sur cette région frontalière de la Côte d’Ivoire. « C’est une réalité, et nos forces sont en alertes », a rassuré l’Administrateur.