Le gouvernement du Burkina Faso informe sa population, l’opinion interafricaine et internationale de la réinhumation des restes mortels du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons. Elle aura lieu à Ouagadougou sur le site du Mémorial Th0mas Sankara (ex-Conseil de l’Entente). Ces grands hommes déclarés martyrs avaient été assassinés le 15 octobre 1987.

Nous apprenons que cette mesure est le fruit des diverses concertations entre les Forces Armées (notamment le Bureau de Garnison de Ouagadougou et la Justice militaire), la famille des victimes, les autorités coutumières et religieuses, le Comité International du Mémorial Thomas Sankara ainsi que la mairie de Ouagadougou.

Il faut savoir que selon la décision du juge d’instruction, la dépouille du président Thomas Sankara et celles de ses douze compagnons de la Révolution démocratique et populaire (RDP), ont été exhumés le 25 mai 2015, pour des raisons de procédures judiciaires.

L’exhumation concernait le président Sankara et les nommés Paulin BAMOUNI, Bonaventure COMPAORE, Gannoaga Frédéric KIEMDE, Sibiri Patrice ZAGRE, Christophe SABA, Paténéma SORE, Emmanuel BATIONO, Hamado OUEDRAOGO, Der SOMDA, Noufou SAWADOGO, Wallilaye OUEDRAOGO et Abdoulaye GOUEM.

La procédure judiciaire ayant abouti au procès qui a pris fin, la nécessité de la réinhumation des dépouilles mortelles s’impose. Selon les informations, le gouvernement a pris toutes les dispositions et précautions pour que « le processus d’organisation des obsèques conduise à la réinhumation courant février 2023. »

Les obsèques se dérouleront « selon les rites funéraires coutumiers suivis de cérémonies religieuses et militaires. » Une cérémonie nationale et internationale d’hommage aux victimes va être organisée le 15 octobre 2023, afin d’honorer la mémoire des martyrs.

« Le Gouvernement remercie tous les acteurs qui ont contribué à cette décision qui respecte à la fois les exigences militaires, coutumières, sécuritaires, communales et techniques. Il reste à l’écoute des familles et se tient aux côtés de l’ensemble du peuple burkinabè pour accomplir ce devoir de mémoire vis-à-vis du Président du Conseil national de la révolution (CNR) et des 12 autres martyrs du 15 octobre 1987. » lit-on

Le chronogramme des événements sera publié ultérieurement. Cependant, l’officier de Garnison de Ouagadougou reste à la disposition et à l’écoute des familles des défunts pour les détails de l’organisation.

« Le Gouvernement invite les familles des martyrs, les populations vivant au Burkina Faso, les Burkinabè de la diaspora et les amis du Pays des Hommes intègres à une pleine participation aux différentes cérémonies projetées. Il formule le vœu qu’enfin les âmes des disparus reposent en paix sur la terre libre du Burkina. »