Le ministère de la Justice du Botswana a confirmé lundi 29 novembre sa décision de légaliser l’homosexualité et rejeté l’appel du gouvernement conservateur de ce pays enclavé d’Afrique australe.
« L’appel a été rejeté », a déclaré la Haute Cour dans sa décision, et l’AFP a obtenu une copie. En 2016, le tribunal de Gaborone, la capitale du Botswana, a ordonné des modifications à la loi qui punit les relations homosexuelles, la qualifiant de « relique victorienne (britannique) des minorités oppressives ». Cette condamnation « historique » saluée internationalement est très attendue sur tout le continent africain, où l’homosexualité est toujours illégale dans plus de la moitié des pays subsahariens.
Jusqu’à 7 ans de prison
Cependant, le gouvernement a fait appel de la décision en octobre, arguant que cette « question politique » devrait être tranchée par le parlement plutôt que par les tribunaux. Les citoyens homosexuels du Botswana vivent depuis longtemps dans une « peur constante d’être découverts ou arrêtés », a déclaré le juge Ian Kirby après avoir lu sa peine. « Cela conduit parfois à la dépression, à des comportements suicidaires, à l’alcoolisme ou à la toxicomanie », regrette-t-il.
Le Botswana est l’un des rares pays africains à avoir légalisé l’homosexualité. Les autres pays sont le Lesotho, le Mozambique, l’Angola et les Seychelles. L’Afrique du Sud est le seul pays africain à autoriser le mariage homosexuel et il a été légalisé en 2006. Ensuite, le pouvoir judiciaire a statué à la demande d’une personne.Le droit pénal réprime l’homosexualité depuis 1965, avec une peine maximale de sept ans de prison.
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